Le 27 janvier 2018, un protocole d’accord avait été signé entre le gouvernement et la Coordination nationale des syndicats de l’éducation mais jusqu’à cette date, les lignes ne semblent pas avoir bougé. Lors du dernier conseil des ministres tenu le 29 novembre 2018, après examen des propositions de la Coordination, le gouvernement a pris l’engagement d’élaborer un statut valorisant au profit des personnels de l’éducation et de la recherche.
Désormais au niveau du préscolaire et au primaire, l’accès aux emplois d’éducateur du préscolaire et d’enseignant d’école pour le primaire, se fera sur la base du Baccalauréat, suivi d’une formation professionnelle de 2 ans. Ensuite, les agents seront directement classés en catégorie B1.
Le gouvernement en se basant sur ces propositions de résolution de cette crise qui avait secoué l’année scolaire 2017-2018, annonce la mise en voie d’extinction des emplois d’instituteur adjoint certifié (C1) et de moniteur d’éducation de jeunes enfants ; la création des emplois d’éducateurs certifiés du préscolaire et de professeur certifié des écoles, tous classés dans la catégorie A, échelle 3.
Il faut néanmoins faire noter le maintien de l’unique emploi d’encadrement au niveau du préscolaire avec comme nouvelle appellation « inspecteur d’éducation du préscolaire » et la prise en compte du volet non formel dans la formation des enseignants du primaire dans la dynamique de l’approche par option.
Au niveau du post-primaire et du secondaire, le gouvernement prévoit une période transitoire de 4 ans pour l’extinction de l’emploi de professeurs des lycées et collèges, recrutés sur la base de la licence et classés en A3. Il ya aussi la création d’emploi de professeurs agrégés de l’enseignement secondaire, classés en PC par concours direct avec le diplôme de Master ou par la voie de concours professionnel avec le diplôme de CAPES.
Le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, le Pr Stanislas Ouaro, a expliqué que les négociations entre gouvernement et syndicats ont enregistrées quelques difficultés (relèvement généraliste de la classification catégorielle et la création de nouveaux emplois, etc.). Selon le ministre en charge de l’éducation, au final, ont trouvées solutions consensuelles malgré certains points de blocages.
En plus des engagements pris par le gouvernement, on peut noter aussi la bonification d’un échelon à compter de janvier 2020 qui prendra en compte tous les personnels du ministère de l’éducation et de l’alphabétisation qui exercent les emplois spécifiques.
Les agents atteints par la limite d’âge qui ne pourront pas postuler aux examens et concours professionnels bénéficieront de la valorisation de carrière promise par l’Etat burkinabè dans le protocole d’accord du 27 janvier 2018.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net
