Depuis l’adoption du nouveau code électoral, le 30 juillet dernier, des voix se sont élevées contre le texte qui selon elles, exclut certains burkinabè des élections de 2020. Pour permettre à tous le monde d’être au même niveau d’information, la responsable des femmes du parti au pouvoir, Elise Ilboudo/ Thiombiano a initiée une rencontre au profit des membres de « l’Union nationale des femmes du MPP ».
Cette conférence publique est pour ses initiateur lancé dans le but d’éclairer d’avantages les femmes sur les enjeux et les défis qui attendent les burkinabè face à ce nouveau code électoral.
«Après que les plus hautes autorités aient validé ce nouveau code électoral, il était impératif pour nous, de sensibiliser les femmes par rapport à l’après vote» a fait savoir Elise Ilboudo/Thiombiano. Pour elle, une chose est de voter le code électoral et une autre est son applicabilité.
Elise Ilboudo/Thiombiano, présidente de l'Union nationale des femmes du MPP
«Les femmes pourront se mettre en règle afin de ne pas être surprises au jour-J» lance dame Ilboudo. Les activités vont se répercuter dans les campagnes les plus reculé du pays, a conclu la responsable des femmes du MPP. Au cours de cette rencontre, le ministre en charge de la culture, Abdoul Karim Sango, a fait un exposé sur les réformes électorales qui ont été opérées et insérées dans ce code, visant à renforcer la démocratie au Burkina Faso.
Selon les propos du ministre, dans l’histoire politique du Burkina, c’est la première fois qu’un président discute, échange aussi longtemps avec l’Opposition sur une question de révision de la loi. Pour le juriste ministre, les conclusions ont abouti à l’adoption des pièces légales à l’issue des différents scrutins. «Les pièces qui sont à la base étaient des fausses, c’est pour cela que lorsque la CENI a organisé les élections de sortie de crise en 2015, dans le rapport qu’elle a fait avec le PNUD, il a été indiqué que pour les prochains scrutins il faut utiliser la CNIB et supprimer la carte d’électeur», souligne le ministre Sango.
Une vue des participantes
En ce qui concerne la question du mode opératoire, le ministre déplore l’incompréhension entre les différents acteurs par rapport au mode opératoire qui estime que la CENI veut transférer l’élaboration du fichier à l’ONI. Et selon lui, il n’y’a pas de bagarre à faire parce que le mode opératoire a toujours été un processus négocié entre les acteurs et la CENI.
Il dit souhaiter que le président de la CENI et les acteurs en face s’entendent. De l’avis du ministre de la culture, en Afrique, les élections coûtent cher inutilement et il faut donc avoir des approches pour résoudre ce problème. «Des réformes récentes ont été opérées par la CEDEAO et l’ONU. Et j’estime qu’avec cette réforme c’est fini la fraude sur la base du fiche électoral» a conclu le conférencier.
A l’issu de cette rencontre d’échange, les femmes ont confié avoir bien compris le jeu et entendent continuer la sensibilisation afin que le maximum de burkinabè comprenne l’esprit et la lettre de ce nouveau code électoral.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net