Nouveau code électoral : Pour l’APMP, «la carte consulaire n’est pas fiable» Spécial

vendredi, 03 août 2018 10:11 Écrit par  Salamata NIKIEMA/Infobf.net Publié dans Société

L’Alliance des partis membres de la majorité présidentielle (APMP), a tenu un point de presse ce jeudi 2 août 2018, au siège du MPP à Ouagadougou. Le nouveau code électoral et son point de discorde, le vote des burkinabè de l’étranger était le principal sujet exposé avec les journalistes.  

Depuis l’adoption du projet de loi portant modification du code électoral le 30 juillet dernier, une polémique est née autour de cette actualité. L’opposition politique elle, n’a pas manqué d’afficher son mécontentement face à ce code qui selon elle, va exclure un grand nombre de burkinabè aux prochaines échéances électorales notamment la présidentielle de 2020. Face à la presse, les partis membres de la majorité présidentielle regroupés au sein de leur alliance, l’APMP donne sa version des choses en ne s’inscrivant pas dans la logique de l’opposition.

Selon l’APMP, l’adoption de ce code électoral est plutôt une victoire pour le renforcement de la démocratie au pays des hommes intègres. En s’expliquant, l’alliance fait noter qu’avec ce code, les burkinabè vivants à l’étranger, pourront enfin voter en 2020, après une dizaine d’année d’attente. Le débat achoppe sur la suppression de la carte consulaire biométrique comme document de votation aux prochaines élections.

A ce sujet et pour répondre à l’opposition, Clément Sawadogo, 2ème vice-président du MPP et coordonnateur de l’APMP, pour répondre à l’opposition politique qui dit soupçonner la fraude de la part de la majorité, a laissé entendre qu’«on ne va pas dénoncer des risques de fraudes, et à un autre moment, cautionner des possibilités de fraudes, c’est un non-sens et c’est illogique».

apmp-2Le ministre Clément P. Sawadogo (au milieu), Coordonnateur général de l'APMP

Clément Sawadogo, par ailleurs ministre de la sécurité a ajouté que «s’il y a une volonté d’incitation fébrile inutile, une volonté de dérapage, une volonté de foutre la pagaille ou la merde, si vous me permettez l’expression, en ce moment, force doit rester à la loi».

Selon toujours les propose du ministre Sawadogo, l’opposition burkinabè saura rester une opposition sereine, raisonnable et démocratique face à cette affaire. Pour le président du Parti du peuple républicain, François Tambi Kaboré, la carte consulaire n’est pas fiable. Parce qu’elle est biométrique dans certains pays et non biométrique dans d’autres.

Ainsi, pour les partis membres de la majorité présidentielle, on ne peut que considérer deux documents pour l’enrôlement sur la liste électorale comme le stipule le code électoral, ce sont, la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) et le Passeport.

apmp-3Les hommes de médias dans la salle

Dans la même veine, Michel Béré, du parti de Laurent Bado PAREN, dit ne pas comprendre qu’à chaque fois, lorsque nous sommes dans une situation qui nécessite une implication de tous, l’opposition politique joue au fuyard. Â«Ce n’est pas en fuyant que vous allez pouvoir régler la situation. Ce n’est pas digne d’une structure qui se dit opposition», ajoute le président du PAREN.

Après ces explications données aux hommes de médias, le sujet qui a aussi été évoqué par les conférenciers du jour est procès du coup d’Etat manqué, s’est aussi invité au débat. Sur ce point, l’APMP dit souhaiter l’aboutissement de ce progrès et exprime sa satisfaction de voir les audiences se poursuivre normalement.

Avec au départ 37 partis membres, l’APMP compte aujourd’hui dans ses rangs 47 partis et formations politiques avec l’adhésion récente de 8 partis politiques.

A cette conférence de presse, ces partis ont été présentés à la presse, des partis parmi lesquels il ya l’UPR dirigé par Toussaint Abel Coulibaly, ancien ministre de Blaise Compaoré.

 

Salamata NIKIEMA

Infobf.net

 

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