Ce 30 juillet 2018, les députés doivent procéder au vote pour l’adoption de l’avant-projet de loi portant modification de la loi n° 014-2001/AN du 3 juillet 2001 code électoral. Ce sujet qui depuis quelques mois, divise l’opinion et la classe politique burkinabè porte sur les documents avec lesquels les burkinabè vivant à l’étranger devront voter en 2020.
Pour l’opposition politique, il faut rester sur les dispositions de la loi qui, en 2009 et confirmé en 2015, indiquait que nos compatriotes pourront désormais voter avec la Carte nationale d’identité (CNIB), la carte consulaire ou le passeport, pendant que le gouvernement lui, fait noter que seront seulement utilisés, la CNIB et le passeport.
L’opposition politique dont la position est connue est ferme dans son combat : pas question d’exclure un seul burkinabè des élections de 2020, avait invité ses militants pour s’entretenir avec eux.
Les présidents des partis politiques ont tous répondu à l’appel de ce matin, certains sont arrivés avec des foules comme c’est le cas du président du CDP Eddie Komboigo. Pour Zépherin Diabré, Chef de file de l’opposition, «le MPP veut faire un passage en force avec l’adoption de cette loi et il faut l’en empêcher».
Selon Zéphirin Diabré, deux éléments posent problèmes : la question du vote des burkinabè à étranger et la suppression des cartes d’électeurs. Pour l’option de la suppression de la carte d’électeur, raconte toujours Zéphirin Diabré, c’est un choix du gouvernement qui le défend par l’introduction d’une machine qui va prendre le fichier de l’ONI et faire ressortir le nombre de burkinabè ayant plus de 18 ans et ensuite leur envoyer des SMS et c’est eux qui doivent aller voter. L’opposition politique foncièrement contre cette forme d’enrôlement «qui laisse entrevoir la fraude massive en perspective» selon Diabré, a décidé de « bander » les muscles face au pouvoir en place.
Le Chef de file de l’opposition a lancé un appel à tous les militants des partis politiques de l’opposition, leur demandant de «rester vigilants» et de se préparer pour tout mot d’ordre. Pour le président de l’UPC il est clair que sur cette affaire, l’opposition va changer sa manière de faire. « Jusque là c’est des déclarations qu’on fait mais, il y a un « tienkodoumdé» (souvenir) qui fait Hééiii… N’gaw !!! La chanson qu’on connait on n’a pas besoin d’un frein pour reprendre», a-t-il prévenu.
L’opposition politique a invité ses militants à sortir massivement demain 10h au CFOP pour prendre part à ce point de presse qui sera animé par les présidents des groupes parlementaires membres du CFOP.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net