Après celle de la commune de Koupela, le Projet SOLEER est à Tenkodogo pour une série de formations dont la première a débuté le 22 avril 2024 et ce pour 72 heures. Elle concerne les membres de la Délégation spéciale de la commune rurale de Yargo.
Ils sont au total vingt (20) membres de la délégation spéciale de Yargo à prendre part à cette session de formation. Durant ces trois jours de travaux, il s’est agi de parcourir avec eux les mesures de gestion des risques environnementaux et sociaux applicables au Projet, le mécanisme de gestion des plaintes et le plan d’action de lutte contre l’exploitation et abus sexuel / harcèlement sexuel (EAS/HS) du projet.
Séance de travail avec l'expert en Sauvegardes environnementales du SOLEER, Aymar KABORÉ
Le Projet SOLEER est un projet de portée nationale, né de la volonté des autorités burkinabè pour contribuer à des solutions durables au problème d’énergie qui se pose avec acquitté au Burkina Faso, en améliorant l’accès des populations à l’électricité par le solaire.
A termes, le Projet devrait permettre de connecter 120.000 ménages dans 300 localités et contribuer à la réduction des gaz à effet de serre d’environ 318.000 teqCO2/an.
Pour Sibiri Ouédraogo, responsable en sauvegarde sociale, l’objectif de cette formation est véritablement d’outiller les populations des zones d’intervention du projet afin qu’elles connaissent d’abord le projet, ensuite, qu’elles soient à même d’utiliser les outils et être capable de prévenir et gérer les risques environnementaux et sociaux et éventuellement pouvoir apporter des réponses lorsque des plaintes vont advenir.
Sibiri Ouédraogo, expert en Sauvegardes sociales du SOLEER (formateur)
« Nous sommes très satisfaits de cette formation, les participants étaient très assidus et intéressés par tous ce que nous leur disons et cela s’est manifesté par le rendu des exercices qu’ils ont traité », assure Sibiri Ouédraogo. Il ajoute que « nous attendons d’eux, qu’ils puissent participer pleinement à la gestion des éventuelles plaintes lors de la mise en œuvre concrète du projet sur le terrain ».
Pour le Président de la Délégation spéciale de Yargho, participant à cette formation, c’est d’abord un honneur pour sa commune d’être bénéficiaire du projet SOLEER et de son avis, cette formation a été bien pensée et bien conduite par des experts qui maitrisent bien le sujet. « Nous avons beaucoup appris », souligne Achille Kambou, Président de la Délégation spéciale de Yargho.
Achille Kambou, Président de la délégation spéciale de Yargho
L’objectif de cette formation était de permettre aux populations de zones bénéficiaires du projet SOLEER, de mieux connaitre le projet mais aussi d’utiliser les différents outils et mécanismes qui leur ont été présentés, pour prévenir les risques ou, au cas échéant, bien les gérer s’ils advenaient à se produire.
Le chef de Yargo dit être très heureux pour sa participation à cette formation. Pour lui, il est question de transmettre ce savoir aux autres et faire en sorte que sa communauté soit bien informée des tenants et aboutissants du projet.
Chef de Yargho, représentant de l'ensemble des chefs coutumiers de la commune
« Nous avons reçu une connaissance que nous partagerons avec les autres », assure le chef de Yargo. Comme le chef coutumier, la Présidente des affaires économiques et financières de la Délégation spéciale, apprécie-t-elle aussi la formation à sa juste valeur.
« Elle a été bénéfique pour nous d’autant plus que nous avons été très outillés par rapport au mécanisme de gestion des plaintes et des normes environnementales », indique Bernadette Somé/Tarnagda.
Bernadette Somé/Tarnagda, présidente des affaires économiques/financières de la Délégation spéciale de Yargho
Selon la présidente des affaires économiques et financières de la Délégation spéciale de la commune de Yargo, il y a beaucoup de choses à retenir de cette session de trois jours. Néanmoins, elle souligne que ce qui a retenu son attention, ce sont les violences basées sur le genre.
« On a compris quelque part que nous pouvons porter plainte. De plus, au niveau des normes environnementales, on voit aussi qu’on peut même porter plainte au haut niveau, ce qui est vraiment bien », affirme-t-elle.
Remise d'attestations de fin de formation aux participants
Au terme de la formation, les participants ont eu droit à des attestations de participation pour faire valoir ce qu’ils ont précieusement appris.
M.K.
Infobf.net