Prenant la parole au nom du personnel, le Secrétaire général de la Primature, Abdou-Salam Gampéné, a présenté ses vœux de bien-être et de paix pour notre pays. Il a en outre signifié que le personnel de la Primature a pris la pleine mesure de la situation que traverse notre pays. Cela se traduit, a-t-il dit, par leurs contributions au Fonds de Soutien Patriotique à hauteur de 9.984.000 FCFA, à la date du 31 décembre 2023.
À cela s'ajoutent les efforts de l'ARCEP qui a contribué à la restauration des installations détruites par les forces du mal à hauteur de 3 milliards 105 millions F CFA. Il a également fait le bilan des activités menées par la Primature en 2023, parmi lesquelles, 5 467 dossiers ont été reçus et traités, 800 dossiers en Conseil des ministres ont été examinés, etc. "Le taux d'exécution des activités au 31 décembre 2023 se chiffre à environ 80%'', a-t-il précisé.
A sa suite, les travailleurs ont, à cette occasion, exposé leurs préoccupations et doléances au Premier ministre. Lesquelles préoccupations et doléances se résument à l'insuffisance de matériels roulants et informatiques, de promotion interne des cadres, de gestion du parc automobile et de bureaux pour le personnel, etc.
Répondant aux préoccupations du personnel, le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a soutenu qu'à l'heure actuelle, l'urgence, c'est l'acquisition de véhicules Pick-up, de motos pour les VDP et les soldats qui sont au front.
« Quand on aura réglé ces problèmes, on verra le reste. Nous avons des doléances parce que nous sommes en vie. Les Burkinabè doivent changer de mentalité. On ne doit plus voir les choses par rapport à soi même, mais penser plus Nation. Nous comptons donner d'abord les moyens aux soldats qui se battent, jour et nuit au front, au sacrifice de leur vie, afin qu'ils puissent maintenir ce pays en vie », a-t-il expliqué.
Néanmoins, il a jugé les doléances du personnel bien fondées et légitimes, et a promis d'apporter des solutions à ces préoccupations, tout en tenant compte du budget. « Vous avez soumis des doléances, certains d'entre elles sont réalisables et d'autres non », a-t-il ajouté. Pour lui, une chose est d'acquérir les moyens roulants, mais une autre est de les entretenir. « Il faut acquérir du bon matériel et bien l'entretenir, car le problème est que tout ce qui est possédé en commun est négligé. Il n'y a pas d'entretien de la chose publique, les gens s'en foutent. Il faut que cela cesse », a-t-il martelé.
Pour ce qui est des avantages indemnitaires, le Premier ministre a dit être dans une logique d'ensemble. "Nous sommes dans une logique d'harmonisation des indemnités, donc je ne trouve pas nécessaire de créer d'autres indemnités à cette étape de notre révolution", a-t-il affirmé.
En ce qui concerne les formations, le Chef du Gouvernement ne trouve pas d'inconvénient, mais seulement, il trouve que les formations déjà réalisées ne donnent pas de résultats substantiels dans le travail. « Je ne sais pas si c'est réellement des formations que vous voulez ou si c'est des week-ends à Ziniaré ou à Koudougou que vous voulez, car il y a des gens qui partent seulement pour émarger et la formation ne les intéresse pas », s'est-il indigné.
Pour ce qui est de la promotion des cadres à l'international, Dr Apollinaire Kyélèm de Tambèla, a abondé dans le même sens, en soulignant que le Gouvernement a soutenu la candidature de plusieurs cadres à l'international. Cependant, il a rappelé que l'État n'a pas pour vocation de former des cadres et de les laisser partir.
Parlant des locaux pour les bureaux, le patron de la Primature a déclaré que la politique de l'État est de limiter les locations des bâtiments qui reviennent très chers à l'État et qui était "la politique des politiciens". « Les politiciens faisaient en sorte que l'État n'ait pas de locaux et eux-mêmes, ils construisent des locaux qu'ils louent à l'État et cela a des sommes faramineuses », a-t-il révélé. Par ailleurs, le Premier ministre a exhorté le personnel à être le porte-voix de la Transition. « Ce qui se fait ou qui se passe au bureau doit rester au bureau, même votre conjoint ne doit pas savoir, car c'est à travers cela que l'ennemi a des informations », a-t-il rappelé.
A l'entendre, il faut éviter les infiltrations autant que possible, car l'ennemi ne voit pas d'un bon œil la révolution qui se passe actuellement dans notre pays. "Ces ennemis se servent de nos nationaux pour combattre notre système, afin qu'on ne puisse pas réussir, car si nous réussissons, ils ne pourront plus avoir la mainmise sur notre pays", a-t-il exprimé.
Il faut noter que l'effectif de la Primature est de 694 agents, dont 136 femmes et 558 hommes.
DCRP/Primature
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