« Je plaide non coupable ! », lance le général Gilbert Diendéré à la barre (Procès Thomas Sankara)  Spécial

mercredi, 10 novembre 2021 10:45 Écrit par  Salamata NIKIEMA/ Infobf.net Publié dans Novembre 2020

Très attendu à la barre, le Général Gilbert Diendéré ne reconnait pas les 4 chefs d’accusations qui pèsent sur lui. Il est poursuivi pour attentat à la sûreté de l’Etat, complicité d’assassinat, recel de cadavres et subornation de témoin. Il a plaidé non coupable.

« Je plaide non coupable ! », lance le Général Diendéré quand il arrive à la barre. Selon son récit, le 15 octobre 1987, il a tenu une réunion régulière dans le but d’échanger avec ses hommes sur la vie du corps. « J’ai insisté sur le fait que nous faisons parti de la sécurité et nous devons faire attention aux rumeurs. Je suis rentré chez moi pour me restaurer et je suis revenu vers 15h30 au Conseil de l’entente pour le sport», explique l’accusé.

Lieutenant et responsable du CNEC au moment des faits, Gilbert Diendéré ajoute qu’il y avait des rumeurs qui couraient disant que Thomas Sankara voulais arrêter Blaise Compaoré et que ce dernier prépare à son tour un coup d’Etat contre Thomas Sankara.

Etait-il présent sur les lieux au moment des faits ? « J’ai entendu des tirs et j’étais en tenue de sport, j’ai fais demi-tours en passant par la grande porte du conseil pour aller voir ce qui se passait », poursuit-il.  « J’ai vu les corps ! » et après, il dit avoir appelé le commandant Lingani pour lui rendre compte de la situation qui lui aurait demandé de renforcer le dispositif de sécurité.

L’accusé poursuit en affirmant avoir vu Nabié Somé et Otis Ouédraogo sur les lieux et j’ai demandé pourquoi ils ont fait ça et ils ont dit que le Président Thomas Sankara voulais arrêter Blaise Compaoré et ils ont pris leur responsabilités .

Recel de cadavres, Diendéré nie les faits.

Il se défend en disant ne pas comprendre pourquoi on lui colle ce chef d’accusation, « pourquoi je suis mêlé à ça ? », demande l’accusé au président du tribunal.

Il explique que les corps ont été récupérés par le régisseur de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou sous l’ordre de Lingani. Le régisseur est venu avec des prisonniers récupérer les corps pour aller enterrer et il a fait apposer des étiquettes pour identifier les corps.

 

Salamata NIKIEMA

Infobf.net 

 

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