En marge à la conférence de presse marquant la rentrée politique de l’opposition ce mardi 14 septembre 2021, le Chef de file de l'Opposition politique burkinabè s’est prononcé sur le coup d’Etat perpétré en Guinée-Conakry. Pour Eddie Komboïgo au lieu de condamner la junte au pouvoir, il faut l'accompagner pour que le pays retourne rapidement à une vie constitutionnelle
L’opposition burkinabè suit avec attention l'évolution de la situation politique en Guinée. Le Chef de file de l’opposition a dit prendre acte des changements intervenu il ya quelques semaines. A cet effet, elle a rappelé que seuls les intérêts du peuple guinéen devraient prévaloir sur toutes autres considérations.
Et ces intérêts, a-t-il dit, ne peuvent être définis que dans le cadre d’élections à la fois inclusives et transparentes qui permettent au peuple de choisir ses dirigeants. Malheureusement, dit-il, le cas de la Guinée en 2020 a prouvé le contraire.
Le CFOP tout en regrettant la prise de pouvoir par les armes a appelé la CEDEAO à lever les mesures de sanctions contre le peuple frère de Guinée. L’opposition burkinabè s’en est prise à la CEDEAO. Le CFOP a fait savoir que lors des élections en Afrique, la CEDEAO envoie des observateurs et appelle chaque fois les populations à accepter des résultats qui, souvent ne sont pas acceptables.
Pis, a-t-il souligné, la commission recommande de ne pas faire recours aux manifestations. « Quand un président a été mal élu et il se convainc qu’il est élu par une majorité, il devient autoritaire et piétine tous ceux qui ont raison. Eh bien ce qui devait arriver en Guinée est arrivé.
C’est encore la même CEDEAO qui ressort pour dire que ce n’est pas la bonne manière de prendre le pouvoir », s’est offusqué Eddie Komboïgo qui ajoute « où était la CEDEAO, lorsque la constitution guinéenne était piétinée ? Lorsque le résultat des urnes a été donnée et validée par un Conseil constitutionnel manipulé ? Le peuple va s’exprimer autrement ».
Pour Eddie Komboigo, les militaires ne s’invitent au pouvoir que lorsqu’on laisse des fissures. Celui-ci trouve pathétique qu’on veuille dire de sauver le guinéen Alpha Condé. Il a, sur ce point, indiqué que le monde entier sait que l’ex-président Alpha Condé n’a pas été simplement un mauvais président. Et d’enfoncer le clou en disant : « il est la honte de l’opposition dans le monde et en Afrique en particulier ».
Enfin, l’opposition politique burkinabè a saisi l’occasion de cette rentrée politique pour réaffirmer son attachement aux idéaux de la paix, de justice et de concorde nationale. Mieux encore, elle entend rassurer l’opinion nationale et internationale qu’elle est demeure une opposition républicaine.
Achille ZIGANI
Infobf.net