Le 27 Août 2021, la Direction régionale des enseignements post-primaires et secondaires (DREPS) a acté le plan de réaffectation des élèves et le personnel du « Noble Zinda ». Les raisons avancées par le ministre en charge de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro, sont entre autres la réduction de la distance parcourue par les élèves pour faire cours, le saccage des table-blancs au cours des manifestations et le lycée serait plus fonctionnel. Un argumentaire qui parait "leger" selon le porte-parole du personnel du LPZK, Karim Toussakoé.
Prenant à contre-pied les arguments de l’administration, M. Toussakoé a révélé que le matériel informatique et les données nécessaires au fonctionnement de l’établissement sont restés intacts. Les travailleurs ont affirmé que "la criminalisation des actions des élèves s’élargi au niveau du personnel d’éducation" et c'est injuste selon eux.
Et cela, ont-ils ajouté, s’est manifesté à travers leur réaffectation dans d’autres établissements. En précisant que cette situation de démembrement touche près de 4000 élèves et 300 membres du personnel, et les conférenciers du jour de souligner que les propos du ministre reposent sur la recherche de la rationalité derrière chaque décision.
Sans doute que celui-ci s’est appuyé sur les aveux du proviseur dudit lycée, Alexis Kyelem qui manquerait de "bon sens dans la restitution de la véracité des faits reprochés aux élèves", précise Karim Toussakoé. La prise d’une telle décision, selon les enseignants, relève d’une "volonté de destruction d’un établissement historique" qui a formé de nombreux cadres.
Chose sûre pour les conférenciers, "les démarches du ministère sont tenaillées d’incohérence et de la précipitation". "Au service de cette cause attentatoire aux intérêts de l’école et de ses acteurs, des mensonges et des montages ont été abondamment mis à contribution", affirme porte-parole du personnel du LPZK. Pour lui, la « valse cavalière à quelques jours de la rentrée est une question qui dépasse l’entendement des populations. Il a relevé que depuis son ouverture en 1953, le lycée n’avait jamais été fermé.
Et de conclure que ce geste intervient sous la complicité du proviseur Alexis Kyélem, qui est, sans doute, l’élément déclencheur de cette offensive de liquider le symbole de la résistance scolaires à travers des mesures anti-éducatives.
Achille ZIGANI
Infobf.net