Le contrôle des prix débute vers 14 heures dans les locaux de l'entreprise de cimenterie CIMFASO, dans la zone industrielle de Kossodo. Une visite d'une trentaine de minutes permet au ministre Kaboré de s'imprégner des réalités et du mécanisme de fonctionnement de l'entreprise. Toujours dans le même quartier, l'équipe du jour fait un contrôle inopiné dans une alimentation dénommé "Bon coin". Après la pesée des sacs de riz de 25 kg, les contrôleurs constatent que le poids net varie entre 24,52 kg et 24,88 kg. Cela démontre que le consommateur est lésé en achetant ces produits.
Cap sur le quartier Tanghin à l'arrondissement 4, pour la visite d'une boutique témoin. Ici, l'équipe de contrôle tombe sur une foule d'hommes et de femmes qui se bousculent pour se procurer un sac de maïs chacun. Une cliente nous exprime son ras-le-bol pour avoir fait le pied de grue depuis 6 heures du matin et jusque là , rien! Face à cette situation, la mauvaise organisation de la vente des vivres est décriée par les riverains de cet arrondissement.
Au marché de Zogona, le ministre Harouna Kaboré se renseigne sur les prix du sac de maïs et de petit mil, c'est respectivement 20 000 Fcfa et 27 500 Fcfa. Pou les vendeurs, la hausse du prix est dûe à plusieurs facteurs du transport à la livraison. Même grief à la boucherie dudit quartier. Le prix du produit à l'achat est exorbitant et le justificatif donné est que les animaux sont devenus difficiles à acquérir.
Contrôle des prix sur le terrain
L’intérêt de cette sortie, pour le ministre Harouna Kaboré, est de constater de visu la flambée des prix sur le terrain. En termes de bilan, il relève des poids de produits qui ne respectent pas les normes indiquées, ce qui, dit-il, est une interpellation pour lui. Le ministre Kaboré indique néanmoins que la sensibilisation sera conduite pour attirer l’attention sur le respect des prix.
Quant-au secrétaire général de la ligue des consommateurs du Burkina Faso, Issouf Ouédraogo, il soutient que les différentes visites ont permis de constater qu'il ya du faux sur le terrain.
Il prend l'exemple de la cimenterie CIMFASO, où, dit-il, il y a des sacs qui ne répondaient pas aux normes des 50 kg, certains ont un poids de 52, 55 kg. « Ce qui dénote qu’au niveau de la cimenterie, peut-être que c’est dû à l’information de la visite du ministre qu’on a eu des sacs gonflés », déplore-t-il.
Achille ZIGANI
Infobf.net