Au cours de la conférence, le président du SYNAMUB, Abdoul Kader Ouattara dit Alamamy KJ a indiqué que le but de leur sortie médiatique est d’alerter l'opinion publique sur la situation qui prédomine dans le milieu culturel, au Burkina Faso. Selon lui, les mesures du Bureau burkinabè du droit d’auteurs (BBDA) et du ministère en charge de la culture sur les différents fonds, sont prises à l’encontre desdits acteurs. «Les artistes sont payés de façon aléatoires », a-t-il lancé.
En lieu et place d’une gestion transparente du Fonds exceptionnel de solidarité, le BBDA a préféré édicter des critères discriminatoires voire exclusifs. Pour lui, cette conduite a occasionné une discorde entre créateurs. A titre illustratif, il a relevé la décision d’exclure les artistes-fonctionnaires de la liste des bénéficiaires du FES. Une sélection qui n’a, a-t-il dit, pas eu pour fondement des critères scientifiques. « Elle a été faite de façon aléatoire », s’est-il indigné.
Cette raison, a-t-il fait savoir, a permis d’attirer l’attention du BBDA sur l’acceptabilité de l’exclusion. Et d’insister qu’un artiste est un artiste. Le président des artistes musiciens a souligné que le tâtonnement de l’institution dans la répartition du fonds à travers le non-respect de l’échéance prévue. A l’entendre, cette situation a enregistré le non-paiement de certains souscripteurs et le double paiement pour d’autres.
Pour cela, le SYNAMUB a préconisé la mise en place d’un logiciel unique et centralisé de comptabilisation des œuvres musicales exploitées pour les organes de diffusion. Par ailleurs, Almamy KJ a signalé qu'il y a la mesure d’accompagnement du président du Faso et que sa répartition tarde à se faire, malheurwusement, c'est sans explication aux acteurs concernés. Il affirme que les artistes commencent à perdre patience pour cette lenteur de leur ministère de tutelle. Il a, en outre, reconnu qu’une commission nationale de la culture (CNC) a vu le jour pour le pilotage de ce dossier, mais a déploré que le SYNAMUB ait été exclu des travaux de la commission et ceux de la rédaction du Statut de l’artiste.
En termes d’insuffisances, il a dévoilé la double déclaration des artistes polyvalents, la durée de la validité de la carte d’artistes. « Le fait d’exiger de contrats professionnels, le cout élevé de la carte, l’exclusion des artistes fonctionnaires du statut de l’artiste, le manque de précision sur les précisions et le traitement fiscal », a-t-il évoqué.
Achille ZIGANI
Infobf.net