La CEDEAO a tenu ce sommet de juillet 2024, sans plusieurs chefs d'État notamment, le président béninois Patrice Talon, ivoirien Alassane Ouattara et togolais Faure Gnassingbé.
Elle a tablé sa rencontre sur le sujet brûlant de l'heure qui, visiblement, est le retrait constaté des trois pays de régimes militaires et membres de l'AES et les implications d'une telle éventualité.
Pour Omar Alieu Touray, président de la Commission de la Cédéao, "ce retrait affectera les conditions de voyage et d’immigration des citoyens de ces trois pays. Le retrait des trois Etats membres pourrait entraîner l’arrêt ou la suspension de tous les projets et programmes et dont la valeur est estimée à plus de 500 millions de dollars américains".
Omar Alieu Touray a par ailleurs indiqué que si jamais la décision des trois pays du Sahel de se retirer de l'Organisation est actée, cela pourrait impacter sérieusement la coopération en matière de sécurité dans la sous-région, notamment le partage de renseignements et que "l’organisation connaîtrait une désintégration".
Pourtant, lors du sommet de l'AES tenu la veille, les trois chefs d'État ont réaffirmé le caractère irréversible de leur décision et ont même adopté la création d’une Confédération et d’une Banque d'investissement de l'AES. Les positions sont donc tranchées.
La CEDEAO a désigné le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye de conduire une nouvelle médiation avec le Togolais Faure auprès des trois pays, pour les inviter à revenir dans la maison. Au cours de ce sommet, le président nigérian Bola Tinubu a été reconduit au poste de président en exercice de la Cédéao pour une année.
Sylvie MILLOGO
Infobf.net