Le Burkina Faso lutte depuis plusieurs décennies contre toutes les formes de mutilations génitales féminines (MGF). C’est dans cette optique que le ministère en charge de la femme, à travers le Centre national de lutte contre la pratique de l’excision (CNPE) et ses partenaires techniques et financiers, a organisé en différée la célébration de la 21e journée nationale de cette lutte contre la pratique de l’excision au Burkina Faso.
Voyant en la jeunesse une force capable de faire baisser considérablement les statistiques, les autorités à travers la thématique de cette 21e journée nationale, veulent mieux outiller les jeunes sur les enjeux des mutilations génitales féminines quelles qu’ils soient, afin de les placer au cœur de cette lutte.
Une vue des participants à cette rencontre de commémoration
Ainsi, plus de 130 jeunes venus des treize régions du Burkina Faso, prennent part à la commémoration à Ouagadougou. Selon la ministre en charge de la femme, Marie Laurence Ilboudo, le thème de cette année se veut de renforcer les capacités de la jeunesse qui s’est engagée auprès du président du Faso (alors champion de l’union africaine pour la promotion de l’élimination des MGF) le 30 juin 2020, à œuvrer résolument à l’élimination des MGF au Burkina Faso.
« À travers la célébration de cette année, il s’agira de projeter les actions futures avec la jeunesse, fer de lance de notre nation, afin d’accélérer l’atteinte de la tolérance zéro aux MGF en 2030, conformément aux objectifs de développement durable (ODD) qui visent à réaliser l’égalité des genres et donner des capacités et du pouvoir aux femmes et aux filles, et à éliminer toutes formes de pratiques néfastes telles que les mariages d’enfants et les mutilations génitales féminines », a-t-elle déclaré.
Marie Laurence Ilboudo/Marchal, ministre en charge de la femme
Pour la représentante des jeunes Roukiatou Sédogo, malgré les avancées significatives enregistrées au Burkina Faso au cours des trente dernières années en matière d’élimination des MGF, des actions restent encore à mener pour atteindre l’objectif zéro cas, d’ici 2030.
« Nous prenons une fois de plus l’engagement de maintenir le flambeau allumé et assurer la relève dans le cadre de la lutte contre les MGF, de combattre vivement et efficacement l’excision en usant de tous les moyens disponibles pour assurer à bien notre mission, d’inviter nos pairs jeunes à éviter le coup tranchant de la lame à leurs sœurs, et plus tard à leur filles », a rassuré Roukiatou Sédogo, représentante des jeunes.
Les officiels de la cérémonie
A la fin de cette journée, les jeunes seront suffisamment outillés pour faire face à la persistance de ce fléau, chacun dans sa communauté ou dans sa zone de compétence, foi de la ministre Hélène Marie Laurence Ilboudo.
Sibila DABILGOU
Infobf.net