La communauté universitaire en collaboration avec l’Institut des sciences et sécurité humaine, entend exhumer le combat sur l’éducation du Pr Ferdinand Sanou. Pour ce faire, elle a initié un panel et une cérémonie d’hommage ce 4 juin 2021, date qui marque le premier anniversaire de son décès. Après le dépôt symbolique de gerbe de fleurs au cimétière de Gounghin, les parents, ses étudiants, ses amis et ses collègues ont, tour à tour, donné leurs témoignages sur la vie de l'homme.
Ainsi, le Président du conseil d’administration de l’ISSH et ancien élève du disparu, Dr Zacharia Tiemtoré, a confié que cette journée vise à se souvenir de l’homme qui a montré un chemin et une direction. Pour lui, c’est un devoir pour ses héritiers, de célébrer sa mémoire en vue de perpétuer cette tradition de partager qu'il avait.
Dr Zakaria Tiemtoré, PCA de l'ISSH
Pr Sanou avait pour cheval de bataille, la sécurité humaine de l’éducation, atteste l'ancien minitre en charge de l'éducation, convaincu que la jeune génération aurait beaucoup à gagner en ayant comme modèle cet homme, qui a enseigner par l'exemple.
Le fils du défunt, Stéphane Sanou a exprimé son émotion et sa reconnaissance pour cette célébration de la mémoire de son père qui, pour lui, entre en droite ligne avec sa contribution pour le pays des hommes intègres. « Mon père était passionné par son métier et pour les hommes. C’est un devoir de suivre ses pas, ses enseignements et sa générosité », a-t-il attesté. De ce qu'il explique, on note que le defunt a marqué son entourage par son humilité et son dédain pour l’injustice. Stéphane Sanou dit retenir de son père, les encouragements au travail bien fait.
L’ami de feu Professeur Sanou, Alain Sanou, par ailleurs enseignant à l’UNRFR a confirmé que l'homme représente un exemple de vie.
Stephane Sanou, fils du défunt et ...... Alain Sanou, ami du défunt
Pour Alain Sanou, le Professeur Sanou a eu une liberté d’esprit et s’est battu pour défendre ses idées. « Quand il croyait que quelque chose était juste, il allait jusqu’au bout », a-t-il soutenu. Dans son témoignage, il est ressorti que l’illustre disparu a su garder le cap grâce à un certain nombre de repères qui l’ont toujours animé. Et de poursuivre que la défense de la liberté d’expression à l’université, le respect des franchises ont été ses combats.
«La sécurité humaine complète la sécurité de l’Etat »
Outre les témoignages, un panel sur la thématique suivante : « Professeur Fernand Sanou : la sécurité humaine, la prospective et l’éducation au Burkina Faso », a connu la touche de panélistes comme le macro-économiste, Daniel Bambara, l’analyste, Célestin Zongo et le PCA du ISSH lui-même, le Dr Zakaria Tiemtoré.
Le conférencier, Célestin Zongo a fait savoir que la sécurité humaine complète la sécurité de l’Etat. Toute chose, a-t-il dit, qui contribue à la fois à l’exercice des droits de l’homme et à un renfort du développement humain.
Une vue des participants à cette journée hommage au Pr Sanou
Puisque, a soutenu M. Zongo, le principe de la sécurité porte sur des menaces à la survie aux moyens de subsistance et à la dignité des individus. D’où l’intérêt de la transition vers la paix et le développement durable des collectivités touchées par des conflits. « L’éducation doit-elle constituer une priorité ? », a questionné Dr Zackaria Tiemtoré.
Il a évoqué, à cet effet, qu’elle est plutôt, une mission et une responsabilité de chaque société humaine. A son avis, c’est une clé à plusieurs usages. Sur ce, Zackaria Tiemtoré a conclu avec cette idée du Pr Sanou, selon laquelle : « l’un des défis majeurs que l’humanité est appelé à relever au cours du 21e siècle est celui d’assurer la durabilité du développement humain ».
Salamata NIKIEMA
Infobf.net