Deuxième Strike pour Hillary Clinton après la première raclée qu’elle a infligée au magnat de l’immobilier le 26 septembre dernier. Un sondage instantané de la chaîne de télévision CNN, mené auprès d’Américains ayant visionné le débat, la donne gagnante à 57%, contre 34% pour le candidat républicain. Fragilisé à 24 heures du face-à -face par des propos « sexistes et outranciers » diffusés dans une vidéo de 2005, Donald Trump n’était pourtant pas près de capituler. Il a même reconnu que c’était une « discussion de vestiaire » dont il n’était pas fier et a présenté ses excuses au peuple américain.
Impassible à ces excuses, Hillary a déclaré : « Je dis depuis juin dernier qu’il n’est pas compétent pour être président et commandant en chef. Il déclare que la vidéo ne représente pas qui il est, mais je pense que c’est clair et évident pour tous ceux qui ont visionné cette vidéo. Nous l’avons vu pendant la campagne insulter des femmes, les noter de 1 à 10 sur la base de leur physique. Nous l’avons vu humilier des femmes à la télé et sur tweeter ».
Trump vise Bill Clinton mais Hillary passe « au-dessus »
Remonté, Donald Trump n’a pas hésité à attaquer sa rivale en ressassant les supposées agressions sexuelles dans lesquelles était impliqué son époux Bill, alors qu’il était locataire de la Maison blanche. Invitées par le milliardaire, quatre femmes ont même accusé l’ancien président. « Pour moi ce sont des mots, mais Bill Clinton a fait pire, il a abusé des femmes », a lancé le républicain avant de marteler : « il n’y a jamais eu dans l’histoire de la politique de cette nation quelqu’un qui ait autant abusé des femmes. Hillary a même attaqué ces femmes ». En tentant d’éviter le piège de son rival, la démocrate a juste lâché : « Quand j’entends ce genre de choses, je me rappelle ce que mon amie Michelle Obama dit toujours : « Quand ils volent trop bas, tu dois passer au-dessus ».
S’il est élu, Trump compte enfermer Hillary
Comme au premier débat, Donald Trump a ramené sur la table les e-mails professionnels qu’Hillary Clinton a envoyés avec sa messagerie personnelle alors qu’elle était secrétaire d’Etat. Le républicain a promis que s’il était élu président, il ferait nommer un procureur spécial afin de faire la lumière sur cette affaire et envoyer sa rivale derrière les barreaux. « Heureusement que quelqu’un avec le tempérament de Donald Trump ne régit pas les lois de ce pays », a répondu la Démocrate.
Clinton accuse le Kremlin d’ingérence
Au cours du face-à -face, la démocrate a accusé Moscou d’essayer d’influencer les élections américaines. « La Russie ne roule pas pour moi, elle roule pour Trump », a-t-elle déclaré. « Jamais dans l’histoire de notre pays nous sommes nous retrouvés dans une situation où un adversaire, un pouvoir étranger, fait tant d’efforts pour influencer le résultat de cette élection », a-t-elle déclaré. L’on se rappelle que les Russes avaient qualifié de « foutaises » les mêmes accusations portées par Washington deux jours plus tôt.
