Après leurs grèves de 2018 tenues les 4 et 5 avril dernier et qui n’avait pas porté fruit selon les agents des finances, la coordination des syndicats du ministère de l’économie et des finances décide de remettre ça à jour mais cette fois-ci avec un accent plus fort. Cinq jours de grève non stop, c’est le mot d’ordre lancé par la coordination pour demander la satisfaction de leurs préoccupations.
Selon la CS-MEF, l’ensemble de leurs préoccupations ont été soumises au président du Faso le 14 mars dernier lors d’un préavis de grève et pour la structure, «le gouvernement comme à son habitude, refuse de se pencher sur les revendications». La CS-MEF va encore plus loin, elle estime que le gouvernement a tenté à travers un communiqué «d’instrumentaliser l’opinion publique contre les militants de la CS-MEF» en faisant croire que les discussions auraient permis de trouver des solutions satisfaisantes sur 5 points de revendications sur les 7 points présentés.
Mathias Kadiogo, coodonnateur de la CS-MEF
Pour le président du moi de la CS-MEF, Mathias Kadiogo, le gouvernement sur la base de ce communiqué a entrepris de déployer la force de police à leur piquet principal de grève pour réprimer les travailleurs du MINEFID lors de leur manifestation. Mais aussi, en confisquant le matériel qu’ils avaient loué lors de la manifestation pendant 41 jours.
Après avoir étayé leurs préoccupations, la CS-MEF appel les travailleurs du ministère de l’économie et des finances à observer le mot d’ordre de grève de 120 heures a été lancé. Le respect des engagements des autorités par la reconduction du check off au MINEFID, la mise en œuvre intégrale de tous les accords conclus entre les différentes organisations syndicales et le gouvernement, le relogement des travailleurs du MINEFID dans le bâtiment R+4 du MINEFID et l’adoption de statuts sécurisant pout tous le personnel du ministère.
Les conférenciers du jour ont tenu à rappeler qu’ils ne vont pas en grève par plaisir, mais parce que, le gouvernement ne leur donne pas le choix. Au coordonnateur de la CS-MEF d’ajouter qu’ils ne partent pas en grève pour de quelconque visées politiques comme le pense le premier ministre Paul Kaba Thiéba et certains responsables politiques du parti au pouvoir.
Pour Mathias Kadiogo, leur lutte est pour obtenir du gouvernement la résolution de leurs légitimes préoccupations professionnelles, dans le respect des règles républicaines.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net