Un seul sujet et non les moindres était sur la table des parlementaires burkinabè les 14 et 15 décembre 2016. Exercice de routine annuel sans doute, mais cette fois, la ministre de l’Economie, des finances et du développement devait avoir plus que des arguments pour convaincre les députés d’adopter le dossier numéro 38, un dossier qui a pour nom : projet de loi portant loi de finance pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2017. Ainsi pour l’exercice 2017, les prévisions en recette du budget se chiffrent à 2 036 301 664 000 F CFA avec des dépenses estimées à 2 445 193 114 000 FFC soit un déficit budgétaire de 418 891 450 000 F FCA. Le gouvernement compte combler ce manque à travers la mobilisation des ressources sous forme d’emprunt à des taux concessionnels et aussi à travers des dons avec les partenaires du Burkina Faso, comptant sur le succès de la table ronde de Paris tenue les 7 et 8 décembre dernier.
Ainsi pour l’année 2017 et selon le document présenté, le gouvernement du Burkina Faso aura trois axes comme priorités. Ce sont, reformer les institutions et moderniser l’administration, développer le capital humain et enfin dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et l’emploi. 1 229 792 818 000 F FCA soit 52 % du budget est consacré à l’investissement, une première pour un gouvernement burkinabè. Cette volonté du président Roch Marc Christian KABORE et son gouvernement vise selon Rosine Coulibaly à répondre de façon structurelle aux préoccupations des burkinabè dans tous les domaines d’activités.
Malgré cette confiance accordée sur le prochain budget de l’Etat par les parlementaires, leur premier responsable, Salifou Diallo, ne manquera pas d’interpeller le gouvernement sur les besoins et les grandes attentes des populations pour l’amélioration de leur condition de vie et de travail. Le groupe parlementaire UPC pour le vote du budget s’est abstenu, celui du CDP a voté contre et les groupes parlementaire MPP et Burkindlim membre de la majorité quant-à eux ont marqué leur accord pour l’adoption de ce budget. Pour la ministre de l’Economie des Finances et du Développement, « l’adoption de ce budget, devra sans doute améliorer le quotidiens des burkinabè dans les domaines de l’éducation avec la construction de 73 établissements préscolaires, la normalisation de 1450 écoles à trois classes, la construction de 3 lycées professionnels, 64 nouveaux lycées, 3 lycées techniques régionaux pour ne citer que ceux là en 2017 dans le domaine l’éducation » et à Rosine Coulibaly/Sory d’ajouter « Au niveau de la santé ce sont deux programmes :l’accès des populations aux services de santé et la qualité des prestations. Ceux-ci bénéficient respectivement d’un appui de 123 367 696 000 F FCA et 76 529 999 000 F FCA ».
Dans le domaine de l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement une enveloppe de 25 000 000 000 comme prévision est allouée à la construction de 50 000 latrines familiales, 30 Km de réseau d’assainissement, la réhabilitation de 1 282 forages, l’augmentation des capacités de stockage d’eau de 14300 m3 et le branchement de 32 500 particuliers au réseau d’eau potable. Le budget de l’Etat gestion 2017 prévoit l’électrification de 178 nouvelles localités dont 78 chefs-lieux de département. Pour le ministère des infrastructures il est alloué la somme de 254 761 408 000 FCFA dont 90% sont consacrés aux infrastructures routières. Le président de l’assemblée nationale Salifou Diallo a félicité le gouvernement « pour ce budget audacieux exercice 2017 qui répond à une philosophie qui va en droite ligne avec le programme du président du Faso ». Par ailleurs, le président du parlement a laissé entendre qu’une chose est d’avoir un budget, mais une autre est de traduire en actes concrets ce budget pour l’épanouissement de la population.
Mickael TOUGRI
Collaborateur
