Ce sont 70 participants venus de six régions du Burkina Faso qui prennent part à cet atelier de formation du PIDACC/BN, qui se tient sur cinq jours à Koudougou, dans la Province du Boulkiemdé.
Cette session de formation s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des usagers et usagères de la portion nationale du Bassin du Niger au Burkina Faso et ce présent atelier fait suite à une formation régionale qui a permis à chaque composante pays du Programme, de pourvoir en retour, partager le savoir avec les acteurs concernés par la mise en œuvre du programme notamment les services techniques déconcentrés et les usagers et usagères des ressources naturelles dans le bassin.
Une vue des officiels pour cette session de formation
L’objectif de ces ateliers pratiques de formation est, selon ses organisateurs de permettre aux participants d’apprendre des techniques nouvelles et modernes de culture et de production, des méthodes nouvelles de gestion de leurs terres, en somme, c’est leur donner les outils nécessaires qui vont leur permettre d’être beaucoup plus productifs dans ce contexte aujourd’hui de changement climatique.
La formation des usagers et usagères s’articule en deux sessions. Elles seront marquées par l’animation des différents modules, intégrant des échanges au fur et à mesure afin d’assurer la compréhension et l’appropriation de tous les participants, rassure les organisateurs. Ces modules identifiés ont été choisis en fonction des besoins réels des différents acteurs sur le terrain.
Des participants à cet atelier de formation venus de six régions du Burkina Faso
La première session va s’étaler sur trois modules à avoir : « technologies pour la transformation de l’agriculture africaine » ; « l’analyse de la vulnérabilité au changement climatique des activités Agro-sylvo-pastorales, fauniques, halieutiques et minières dans le Bassin du Niger et les options d’adaptation » ; « Intégration du Genre dans les projets et Programmes de développement ».
Les thèmes de la deuxième session sont définis comme suit: « Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) », « Approches de restauration des terres des berges et des paysages forestiers dégradés » et enfin « Intégration du Genre dans les projets et Programmes de développement ».
Pour le Coordonnateur du PIDACC/BN, Oumarou Dicko, il s'agit ici de contribuer à renforcer les capacités des bénéficiaires sur les différentes technologies de l’agriculture en leur dispensant des techniques d’approches nouvelles dans la production et les cultures céréalières. Toute chose qui, selon lui, devrait permettre l'amélioration des rendements et l'atteinte des objectifs de production vu que les plus hautes autorités du pays se sont lancées dans l'offensive dans le secteur agricole.
Oumarou Dicko, Coordonnateur de la Composante Burkina Faso du PIDACC/BN
« Nous pensons que ces outils et techniques et les informations qu’ils auront ici, vont leur permettre d’accroître leur production parce que nous avons des maraichers, des cultivateurs, des agents qui exploitent le maïs, le riz, des pêcheurs etc., donc ces connaissances vont naturellement les aider à accroître leur production », confirme Oumarou Dicko, le premier responsable de la Composante Burkina Faso du PIDACC/BN.
A cela, il faut noter qu'il y a également d'autres entités comme les groupements de gestion forestière qui prennent part à cette formation. Eux par exemple, à en croire le Coordonnateur, auront des connaissances entre autre sur les changements climatiques et la récupération des terres dégradées, ce qui va leur permettre de comprendre que tant que les sols ne sont pas aménagés et bien entretenus, la production va baisser.
Antoinette Guiro/Ouédraogo, inspectrice des Eaux et Forêts, formatrice
Antoinette Guiro/Ouédraogo inspectrice des Eaux et Forêts est chargée d’accompagner le PIDACC/BN pour la formation avec une intervention sur la restauration des terres et paysages dégradés. En abordant sont sujet, elle parle de l’objectif et comment doter des connaissances aux producteurs, aux usages et usagères pour qu’ils puissent mieux gérer ces terres.
Selon la formatrice, il faut avoir une approche des terres au niveau national pour voir comment elles sont gérées depuis les années 1970 avec les grandes sécheresses jusqu’à aujourd’hui avec les initiatives au niveau locales jusqu’au niveau technique.
Elle insiste sur le fait qu’il faut montrer aux producteurs, des techniques qu’ils peuvent facilement utiliser pour donner une autre vie à ces terres afin d'avoir de meilleurs rendements.
Un des bénéficiaires de cette formation, Souleymane Boly président des usagers et usagères du Bassin du Niger, estime que cet atelier arrive à point nommé pour eux.
Souleymane Boly président des usagers et usagères du Bassin du Niger
Il affirme que les modules qui seront dispensés répondent à leurs attentes. « Nous souhaitons que ces genres d’initiatives se multiplient pour nous permettre d’avoir des connaissances et nous remercions les initiateurs de cet atelier », indique Souleymane Boly.
Le Programme Intégré de Développement et d’Adaptation au Changement Climatique dans le Bassin du Niger, s’exécute dans 9 pays qui sont : le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria, le Bénin, le Mali, la Guinée, le Cameroun, le Tchad, et la Côte d’Ivoire et dans chaque pays il y a une composante nationale dirigée par un coordonnateur.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net