Le ras-le-bol généralisé et légitime de nos populations sur la gestion défaillante de l’insécurité de nos autorités suscita des marches spontanées de désapprobation du peuple depuis quelque temps. Le CFOB et le pouvoir qui étaient en dialogue étroit prirent peur et le premier suspendit sa participation aux rencontres habituelles sans résultats, dans le but de marquer sa solidarité avec le peuple en s’y ralliant.
Des regroupements citoyens et Politiques se tenaient déjà débout aux côtés des populations pour soutenir les aspirations légitimes à la vie et à la survie en alertant l’opinion nationale et internationale sur l’absence d’Etat. Aujourd’hui, le peuple a réalisé une grande mutation en portant lui-même ses aspirations légitimes au droit à la vie et à la sécurité, préoccupation soutenue par l’ensemble des filles et et fils des villages et des villes du pays.
Nous ne devons pas décevoir notre peuple . Comment s’inscrire et contribuer à cette bataille patriotique déjà enclenchée à l’échelle du pays tout entier si nous n’allons pas sans délai à la tenue d’assises sur l’état général de la NATION qui verra éclore toutes les contributions des filles et fils du pays dans son ensemble pour permettre le relèvement de notre chère Patrie. Voilà , ce qui nous reste à faire. Nous avons tous échoués, sans distinction aucune, Exécutif et opposition, à préserver le patrimoine que nous a donné nos ancêtres en héritage. Notre peuple interpelle chaque compatriote au sursaut parce que le pays est en péril, réveillons-nous.
Dans ce combat, il n’y aura plus de distinction, seules compteront la réconciliation, l’unité et la cohésion qui ouvriront la voie à la reconquête de notre intégrité territoriale. Voici, ce qui nous attend à présent. Notre corps social est à l’agonie et nous devons restaurer l’unité, la fraternité qui nous ont permis de demeurer ensemble sur ce sol.
Le moment est historique, chargé d’espérance mais aussi d’attente de fermeté et surtout d’une intelligence collective, pour ne pas rater le coche en se faisant coiffer au poteau.
Me Hermann Yameogo