Afrique pesage est la nouvelle firme qui a la charge de contrôler des tonnages des camions du fret au Burkina Faso. Les associations des transporteurs déplorent leur non implication dans la prise de cette décision.
Ont co-animés cette conférence de presse, l’Association des jeunes transporteurs de marchandise (AJTRM), l’Association des professionnels de transports de marchandises (APTM), le Groupement des transporteurs logistiques du Burkina Faso (GTLSB), l’Organisation nationale des transporteurs terrestre du Burkina (ONTTB), l’Association des jeunes commerçants et transporteurs pour le développement du Burkina (AJCTD-BF) et l’Union nationale des transporteurs routiers du Faso (UNATRAF).
Mobilisation des transporteurs routiers pour la conférence de presse
Pour eux, c’est pour éviter d’être complice par leur silence d’une implantation de la vie chère au Burkina Faso que cette conférence de presse a été organisée pour prendre l'opinion à temoin. En plus des frais de pesage obligatoire en raison de 2000 francs CFA par camion, un surplus de 9 tonnes est constaté chez Afrique pesage selon les conférenciers, ce qui impactera durement les consommateurs burkinabè, disent-ils.
A titre d’exemples, ils expliquent que le tonnage du riz était de 350 000fr et avec la nouvelle formule de pesage de la firme étrangère « Afrique Pesage », le tonnage sera de 490 000 fr CFA. Ce qui signifie que le prix du sac de riz qui était de 17 500fr sur le marché passera à 24 500Fr, le bidon d’huile qui est de 17 000 fr passera à 23 000fr, la farine de 350 000fr à 490 000 fr avec Afrique Pesage, donc le sac de farine vendu à 17 500fr sur le marché sera à 24 500fr.
A en croire les animateurs du jour, l’Europe s’est débarrassée de ses anciens conteneurs de 40 pieds pour servir à l’Afrique des conteneurs de 45 pieds dans le seul but d’augmenter leurs profits, ce qui implique la modification des plateaux de leurs camions pour supporter la longueur et la largeur des nouveaux conteneurs, chose qui entraine la non reconnaissance de leur cartes crises.
Lassané Dipama, porte-parole des associations des transporteurs routiers
« Nous, transporteurs burkinabè exigeons du CCVA une homologation de nos cartes grises au même titre que celles des camions des autres pays de la Zone UEMOA qui ont subis des modifications suite à l’avènement des nouveaux conteneurs imposés depuis l’Europe et bien d’autres » a martelé Lassané Dipama, porte-parole des transporteurs. En clair, en plus de dire non à l’implantation d’une vie chère à travers l’augmentation des prix des produits de première nécessité, les associations et organisations de transporteurs disent non à la présence d’Afrique pesage au détriment de l’ONASER.
Toutefois, ils préviennent les populations de prendre des dispositions, car en cas de non satisfaction des recommandations, les mesures qui seront prises auront de lourdes conséquences.
Sibila DABILGOU
Infobf.net