Le projet « Communauté africaine de pratiques (AfCop) » est un des programmes majeurs de l’initiative « L’Afrique pour les résultats (Afrik4R) », elle-même, maillon important des activités de la Communauté de pratiques sur la gestion axée sur les résultats de l’UEMOA (Cop-UEMOA). Et c’est pour mettre en branle ses activités que (UEMOA) a convié ses partenaires de la Banque Africaine de Développement (BAD) à cet atelier de trois jours afin de renforcer leurs capacités sur l’amélioration du climat des affaires dans les pays membre de l’espace.
Une trentaine d’experts et de praticiens étaient appelé, pendant ces 72h à partager leurs expériences et à terme tracer les sillons du développement économique dans l’espace. Il faut noter que L’environnement des affaires dans l’espace UEMOA figure parmi les moins incitatifs au monde. L’Etat membre le mieux classé dans le rapport Doing business 2016 est la Côte d’Ivoire mais il pointe au 142e rang mondial et 17e au niveau de l’Afrique subsaharienne ce qui est loin d’être reluisant.
Pour rectifier le tire, en 2012 déjà , des réflexions avaient été engagées afin de mettre en place un cadre fédérateur des actions des Etats membres, des institutions communautaires et des Partenaires techniques et financiers pour l’amélioration de l’environnement des affaires. Cette réflexion a donné naissance à une initiative régionale basée sur une capitalisation des bonnes pratiques entre les Etats membres, en vue d’insuffler une dynamique interne d’amélioration continue.
C’est ainsi qu’au cours de la rencontre de Ouagadougou, il était question d’échanger les expériences en matière d’amélioration du climat des affaires mais aussi et surtout de sessions de formation sur la facilitation des affaires. A ce titre, dès l’entame de cet atelier, les choses étaient biens claire : « Au sortir de ces trois jours de travaux, il nous faudra être mieux armés techniquement et plus engagés. C’est à ce prix que nous mettrons fin et dans les meilleurs délais, à la contreperformance généralisée de nos Etats membres dans le classement Doing Business, référence en matière d’évaluation de l’environnement des affaires », a confié Gustave Diasso, représentant du commissaire chargé du département du développement de l’entreprise, de l’énergie, des télécommunications et du tourisme de l’UEMOA.
Cette rencontre a donc permis d’identifier les voies et moyens pour mieux promouvoir une culture de résultats en Afrique en général et dans l’espace UEMOA en particulier. Car, « promouvoir l’utilisation des principes, instruments et outils de gestion axée sur les résultats pour un développement effectif offre une opportunité unique de dessiner une nouvelle ère pour l’intégration régionale, comme un pilier clé sur la déclaration de Busan sur les partenariats », a souligné Georges Bohoussou, chargé de programme pays de la BAD.
La Communauté africaine de pratiques sur la gestion axée sur les résultats de développement (AfCop-GRD) dont le secrétariat est hébergé à la Banque africaine de développement compte plus de 5000 praticiens de la GDR. A travers son programme phare « Afrik4R » financé par la BAD, l’AfCop intervient dans 18 pays et deux communautés économiques régionales que sont l’UEMOA et le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA). Au sein du programme, le partage des connaissances est coordonné par la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF).
Cet atelier était alors une opportunité pour échanger sur les diverses expériences des pays de l’UEMOA sur l’amélioration du climat des affaires. Avec l’initiative Afrik4R, les participants disposent d’une approche innovante et effective. Dans le cadre de l’Afrik4R, les initiatives à résultats rapides (IRR) mises en œuvre à Madagascar, au Zimbabwé, au Burundi, au Kenya et au Sénégal ont démontré des résultats pratiques pour les vies des populations avec l’appui des communautés économiques régionales et des pays. « C’est cet appui que nous sommes venus chercher pour renforcer les synergies entre processus régionaux et nationaux », a précisé Georges Bohoussou.
Modeste KONOMBO/ Infobf.net
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