Mémorial Thomas Sankara : La statue du père de la révolution corrigée et réinstallée  Spécial

lundi, 18 mai 2020 17:12 Écrit par  Achille ZIGANI / Infobf.net Publié dans Mai 2020

Dévoilée pour la première fois le 2 mars 2019, la statue du Capitaine Thomas Sankara avait suscité de vives polémiques sur la resemblence d'avec l'homme. Pour ce faire, une procédure de correction avait été entamée par le comité. Une année après, le ministère en charge de la culture et le Comité international mémorial Thomas Sankara (CIM-TS) ont procédé à la réinstallation de la nouvelle statue, ainsi que des bustes de ses 12 compagnons du 15 octobre 1987. La cérémonie a eu lieu le dimanche 17 mai 2020 à Ouagadougou.

Le 17 mai est une date mémorable dans le processus de déclenchement de la révolution burkinabè. Désormais, sur le site du Conseil de l'Entente, une statue en bronze patiné, faite à base de la technique de la cire, perdue d’une hauteur de 5 mètres en « ronde bosse », à l’image du capitaine Thomas Sankara. Le point gauche en l’air, symbole de la révolution d’août 1983, le tout surmonté d'une fondation en béton de 3 mètres de haut en forme pyramidale.

Les quatre faces comportent chacune, trois des bustes « haut relief » de ses compagnons qui sont tombés avec lui le 15 octobre 1987. L’artiste réalisateur de l’œuvre, Jean Luc Bambara a d'entrée de jeu présenté ses excuses au peuple burkinabè quant aux imperfections qui avaient été relevées. Sur ce point, il a donné les circonstances dans lesquelles l'oeuvre a été realisée.

Jean Luc Bambara s'est surtout réjoui des encouragements qui lui ont permis de travailler sur les corrections, une année durant. En remerciant le président du Faso, Roch Kaboré, pour son soutien, le sculpteur a rappelé le reconfort du camarade John Jerry Rawlings.

Ensuite le secrétaire général du Comité international mémorial Thomas Sankara, Luc Damiba a souligné que la pose de cette stèle et la collecte des œuvres à travers le monde, ne représentent que 0,1% du mémorial. Et de poursuivre que l'oeuvre architecturale prévoit un certain nombre d’ouvrages à réaliser. à l'entendre, le délai pour la construction du mémorial requiert quatre ans d'efforts.

A cet affet, l'ancien ambassadeur, Mousbila Sankara, a fait savoir que cette reconnaissance est le fruit de l’endurance de la population burkinabè et de la persévérance de la société civile nationale et internationale. En relevant la bienveillence du régime actuel, Mousbil Sankara a relaté les tortures subies face à leur opposition à la rectification du 15 octobre. "Le regard sur ce monument me soulage", a-t-il dit.

 

Achille ZIGANI

Infobf.net

 

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