« Toute nation qui assure un lendemain meilleur à ses fils et filles doit à un moment donnée de son histoire doit opérer des changements nouveaux afin d’être en parfaite adéquation avec les exigences du temps », a déclaré Noel Togo, secrétaire nationale adjoint de la FESCIBF. C’était au cours de cette conférence de presse du mardi 18 mai 2021.
A l’entendre, une analyse de la situation a permis de prendre une décision de se démarquer de ces manifestations contre la réforme qui pour eux, ne cadrent pas avec les principes de la FESCIBF. Les revendications, a-t-il continué, à savoir la suspension des activités socioculturelles et des examens blancs, existaient avant l’avènement des reformes. Ce qui, à souligné M. Togo, ne sauraient être cité comme raison valable pour inciter les élèves dans la rue.
Dans ses explications, il a relevé que le refus catégorique d’une telle réforme serait « de jeter le bébé avec l’eau du bain ». En sus, il a affirmé que les reformes doivent revoir le système éducatif dans son ensemble. Nonobstant cela, le mouvement a reconnu des insuffisances communicationnelles et de préparation psychologique à l’endroit des acteurs du monde éducatif.
« Réviser les matières jugées trop vastes »
La FESCIBF a indiqué que la réduction des programmes de matières dont histoire-géographie et Science de la vie et de la terre qui sont très vaste avant de proposer un seul sujet. Les journalistes ont voulu savoir leur lecteur de la réforme, leurs relations avec les autorités et le saccage du véhicule proviseur du lycée Philipe Zinda Kaboré. « Nous avons interpellé les ministres en charge de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur sur le fait qu’aucun élève ne doit être empêcher d’entrer en classe à cause du non-paiement des frais des APE », a révélé Augustin Pallo.
Sur la question des nouveaux bacheliers qui n’ont pas débuté les cours, il a dit qu’un échange avec les autorités du ministère de tutelle a abouti à une promesse de trouver une solution pour leur prochaine inscription avec un dédommagement à l’appui. Sur la suppression du sujet au choix, M. Pallo déclare que « nous avons eu les documents qu’il fallait relatifs à l’annulation des sujets au choix au BEPC et au Baccalauréat. Nous avons aussi constaté que les enseignants ont pris part à ces assises », a-t-il informé.
De plus, selon lui, le programme présidentiel prévoit ramener l’organisation du bac au MENA. Néanmoins, le secrétaire nationale de la FESCIBF a avoué le refus de son mouvement quant-à l’organisation d’un test d’entrée dans les universités publiques du Burkina Faso. « Je pense que les deux ministres ont éclairci cette idée lors de leur conférence de presse », a-t-il affirmé. Les conférenciers ont montré leur doute sur la seule parole donnée des autorités. Pour eux, il faut un texte qui encadre et garantit l’inexistence de test d’entrée pour les nouveaux bacheliers.
Sur le saccage du véhicule du proviseur du lycée Philippe Zinda Kaboré et les menaces à l’encontre de professeurs, Augustin Pallo a souligné que des échanges avec les élèves font état d'agissement de personnes non élèves. Face à cette situation, il a exhorté les élèves à retrouver le chemin des classes dans le but d’avoir une année scolaire paisible. Pour lui, dès l’année dernière, la Covid-19 et la question de l’IUTS ont empêché de finaliser les programmes.
Donc, a-t-il soutenu, si une telle crise perdure, elle pourrait créer une entorse à l’éducation. C’est pourquoi, Augustin Pallo a lancé un appel à l'endroit des parents d'élèves ainsi que des autorités, à jouer leur rôle afin que les élèves reprennent les cours dans la tranquillité.
Achille ZIGANI
Infobf.net