Au cours de la conférence, le deuxième vice-président de l’UPC, Adama Sosso, a de prime abord exigé la démission de Claudine Lougué, la ministre de la Santé. Pour lui, la révocation du Pr Martial Ouédraogo de ses fonctions ne leur donne pas satisfaction. « Il est facile quand il y a des erreurs, de sanctionner les agents subalternes et faire comme si de rien était », indique-t-il.
Le deuxième vice- président de l’UPC a soutenu que le gouvernement par honnêteté et par amour pour ce pays, devrait reconnaitre qu’il a failli à sa mission. Par conséquent, il devrait rendre le tablier, l’Assemblée nationale doit tirer les conséquences de ces mensonges, a-t-il ajouté.
Le décès de Rose Marie Compaoré survenu le 18 mars 2020 au CHU de Tengandogo, a été présenté comme étant le premier cas de décès de Covid-19 au Burkina Faso. Toute chose, indique l’UPC, relève du mensonge, car la ministre Claudine Lougué a souligné qu’« on lui a fait mentir » devant la représentation nationale. De son avis, le gouvernement a plusieurs fois menti au peuple burkinabè.
Un déficit criard de concertation M. Sosso a regretté la gestion « chaotique et catastrophique » de la maladie à Coronavirus. Pour lui, il y a un déficit criard de concertation entre les autorités et les acteurs sociaux. Le parti du Lion déplore une lenteur du dépistage et un problème de prise en charge des malades. Tout en saluant les mesures sociales prises par le gouvernement pour venir en aide aux personnes vulnérables suite au Covid-19, l’UPC dit rester vigilant.
Pour Adama Sosso, son parti reste sur ses gardes quant-à la mobilisation des fonds. Interrogé sur le silence du parti depuis la mort de la dame, M. Sosso a répondu que son parti a été le premier à attirer l’attention de l'opinion sur la raison de la mort de leur camarade. Il a aussi laissé entendre que le silence est aussi dû au fait que le parti a voulu observer le deuil.
Achille ZIGANI
Infobf.net