« Je voudrais d’abord vous présenter mes condoléances pour tous les Burkinabè qui ont perdu la vie dans la lutte contre le terrorisme et pour les déplacés. Ma mission en tant qu’ambassadrice des États-Unis est d’accompagner le peuple burkinabè dans cette lutte contre le terrorisme et la gestion des personnes déplacées internes comme nous le pouvons. Et « en plus de la lutte, il y a la bonne gouvernance qui doit suivre la lutte », a laissé entendre la diplomate Joann M. Lockard.
Mais le Premier ministre Kyélèm de Tambèla, n'a pas tardé à apporter une réponse à l'ambassadrice. « La bonne gouvernance s’applique à des personnes vivantes. Notre priorité est la lutte contre le terrorisme et, après cela, les autres choses peuvent suivre. Donc si vous pouvez nous aider dans ce sens », a indiqué Dr Kyélem de Tambèla,.
Pour le Chef du gouvernement burkinabè, le souci des autorités burkinabè en ces instants, ce sont les vies des populations arrachées par des barbares dans les localités du pays. Et à cela, il fait remarquer à son vis-à -vis, le manque de soutien suffisant des États-Unis au Burkina, dans cette lutte contre le terrorisme.
Dr Appolinaire Kyélèm de Tambèla a aussi rappelé à la diplomate américaine que le Burkina Faso s'est vu refusé des pièces fabriquées sous licence américaine, pour faire fonctionner des appareils de guerre qu'il a acquis au Bresil, « si ces appareils étaient utilisables, nous aurions pu sauver des vies. C’est dans les difficultés qu’on reconnaît les vrais amis », a-t-il signalé.
Mais il dit espérer que les relations entre les États-Unis et le Burkina Faso pourront être meilleures dans les temps à venir. Il souhaite aussi que les États-Unis entrent dans le schéma des priorités de l'heure du Burkina, en parant d'abord au plus urgent qu'est la libération du pays des attaques terroristes. À cela, il a indiqué qu'«il n’y a pas de construction possible sans sécurité. Le Burkina Faso est en quête de stabilité et recherche l’aide qui lui permettra d’y parvenir ».
Mais avant de quitter le chef du gouvernement burkinabè, la diplomate a fait savoir que la vision des États-Unis épouse celle du Burkina Faso, « nous voulons la même chose que vous : un Burkina Faso fort, indépendant et stable. C’est notre but et nous partageons la même vision pour ce pays », a donc laissé entendre l’ambassadrice Joann M. Lockard.
Lionel KABORÉ
Infobf.net
Crédit photo : Premier ministère