Le Consortium des organisations des femmes rurales leaders du Burkina (COFRL/B) a tenu du 1er au 03 janvier 2024, à Ouagadougou, un atelier de formation au profit de plusieurs femmes, issues d'horizons différents. Cette session de formation pratique a porté sur la justice curative, par les soins collectifs et individuels.
C'est dans l’optique d’apporter sa contribution dans la crise multidimensionnelle que connaît notre pays en ces moments, que cette formation, initiée par le Consortium des organisations des femmes rurales leaders du Burkina a été pensée et réalisée au profit d'une quarantaine de femmes.
Face à certaines réalités de la société comme les femmes de plus en plus victimes de violences de tout ordre, malgré les efforts du gouvernement et des OSC, il faut un travail à changer les mentalités et à la déconstruction des vielles habitudes.
Une vue des participantes à la formation
À cet égard donc, le COFRL/B, en tant qu’organisation faîtière de lutte contre les violences et agissant aussi dans la promotion des droits de la femme rurale, avec l’appui de son partenaire financier, l’Urgence action Fund Africa, a pensé à un projet de renforcement des capacités des femmes rurales leaders à la justice curative par les soins collectifs et individuels.
C'est alors que pour la Présidente du COFRL/B Rahamata Laetitia Koudougou, le consortium veut, à travers ce projet, amener les organisations des femmes rurales, à cultiver la justice curative par les soins collectifs et individuels en leur sein.
Rahamata Laetitia Koudougou, Présidente du COFRL/B
Elle ajoute que l’objectif du projet est de contribuer à améliorer le bien-être de la femme rurale par la justice curative des soins collectifs et individuels, en vue de promouvoir la santé, tout en lui permettant de jouer pleinement son rôle dans la famille et dans la société.
Samuel Bamogo, Chef de service à la direction technique de l’autonomisation économique de la femme, représentant le secrétaire général de ladite direction, indique que les femmes rurales constituent sans nul doute, le fer de lance pour bâtir une société harmonieuse, une nation forte, résiliente et prospère.
Cependant, il déplore la crise sécuritaire et humanitaire que vit notre pays avec son corollaire le déplacement de la population, ralentissant les activités économiques et exposant plusieurs femmes à toute sorte de violences. « Il est impératif de développer des initiatives novatrices pour une meilleure résilience des femmes rurales », a-t-il souhaité.
Coupure de ruban marquant l'inauguration du siège du COFRL/B
Au cours de cette rencontre, le COFRL/B a saisi l'occasion pour inaugurer son nouveau siège le 1er février 2024. Pour Ramatou Nassouri, ce bâtiment de l'ancienne maison de la femme sise à Koulouba juste en face de l'archevêché, à été entièrement rénové pour répondre à leurs attentes.
La Vice-présidente de la structure souligne que le COFRL/B rencontrait des difficultés pour tenir ses rencontres, « mais ce bâtiment vient apporter une réponse à toutes ces nombreuses difficultés », affirme Ramatou Nassouri. Il faut noter que les portes de ce bâtiment sont ouvertes à toute association qui désir y tenir des rencontres.
Ramatou Nassouri, Vice-présidente du COFRL/B
Comme projection pour l’avenir, le consortium prévoit organiser une formation pour 40 femmes rurales leaders formatrices-relais aux techniques des soins collectifs et individuels, par l’utilisation de plantes et de la science moderne et par l’organisation des focus-groups dans 3 zones à défis secrétaire du Burkina Faso au profit de 150 autres femmes.
D'une pierre deux coups, les membres du COFRL/B ont saisi l'occasion de cette formation pour renouveler les instances de leur structure. En effet, un nouveau bureau à vu le jour au terme de la rencontre de 72 heures et la présidente Rahamata Koudougou qui a reçue l'onction des autres membres, a été reconduite à son poste pour un mandat de trois ans
Les membres du nouveau bureau mis en place
Le consortium des organisations des femmes rurales leaders du Burkina a été créé le 15 octobre 2016 et a été officiellement reconnu le 24 septembre 2020. Il regroupe en son sein 25 associations, réseaux et coalitions de femmes rurales ou intervenants dans le milieu rural. La structure a pour objectif de contribuer à l’application des politiques de sécurisation foncière pour les femmes rurales et péri-urbaines.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net