Malgré, les démarches entamées pour une réconciliation entre les différents groupes en conflit au sein de la Communauté musulmane du Burkina Faso, le climat de méfiance et de suspicion règne toujours entre les différents protagonistes de la crise.
Au cours de son point de presse de ce jeudi, le président sortant de la CMB, Cheick Abdoul Rasmané Sana a appelé le gouvernement à se pencher sur la question en vue d’une réconciliation sincère entre les deux parties. A cet effet, il a déclaré : « Je veux qu’ils sachent qu’il n‘y a pas eu de consensus ».
Pour l’ex imam de la Grande mosquée de Ouagadougou, les travaux des membres de la commission mixte étaient censés aboutir à la paix. Malheureusement, dit-t-il, « en plein négociation, un congrès a été annoncé pour le samedi ». « Notre pays vit déjà une situation difficile. Si, en plus de cela, il y a des crises internes, cela n’honore pas le pays dans son ensemble », a-t-il confié.
Le présidium de la conférence de presse
El Hadj Abdoul Rasmané Sana a déploré un certain mutisme du ministre en charge du culte face aux correspondances qui lui ont été adressées par son équipe. Dans ses explications, le rapprochement des idées serait une possibilité pour mettre en place un nouveau bureau consensuel. « Nous avons appris qu’ils ont envoyé les correspondances dans les 13 régions aux fidèles musulmans que nous avons été informé, », lance-t-il.
Par ailleurs, El Hadj Abdoul Rasmané Sana menace d’organiser lui aussi un congrès si toute fois l’autre partie n’attend pas raison pour un quelconque report de son congrès annoncé. Il indique que son bureau ne prendra pas part au congrès du camp adverse d’autant plus que, selon lui, ils refusent d’aller à la paix. Si par contre le congrès est reporté, ajoute-t-il, « cela ouvre la porte au dialogue franc pour acheminer vers un pardon mutuel », conclu-t-il.
Il a lancé un appel aux fidèles musulmans à œuvrer à éviter la division en leur sein, tout en les invitant à rester mobilisé.
Achille ZIGANI
Infobf.net