L’ISTIC veut faire passer la bonne information sur la prise en compte du genre, dans les médias burkinabè. Pour ce faire, une conférence publique a été initiée et placée sous la thématique : « Rôle des médias dans la promotion du genre ». La communication a été animée par Blaise Tiennin, juriste de formation.
A l’entame de ses propos, il révèle le rapport d’enquête réalisé par le Centre national de presse Norbert Zongo en 2016. Cette étude fait état de 446 hommes journalistes et de 140 femmes sur un total de 566 soit un taux de 26% au niveau de la radio. En presse en ligne, a-t-il cité le dit rapport, il y a 175 hommes contre 45 femmes sur un effectif de 220 soit 20 %. Dans la presse écrite, l’effectif des hommes est de 69 contre 50 femmes sur 99.
Pour M. Tiennin, ces chiffres parlent d’eux-mêmes. Car, souligne-t-il, il y a une certaine inégalité au niveau des médias. Tout en mentionnant qu’il y a fort à faire, Blaise Tiennin rappelle les stéréotypes dans le monde des médias.
Une vue des participants à la conférence publique
Une autre étude de médias, ici financé par l’Union européenne a porté sur les interactions des femmes journalistes avec leurs collègues ou leurs supérieurs hiérarchiques. Et de souligner que ces femmes professionnelles des médias sont le plus souvent victimes de harcèlements sexuels au sein des rédactions.
« Plusieurs reportages ne prennent pas en compte le genre et de même que le contenu du journal», dit-il. Pis encore, argue-t-il, les voix des hommes sont dominantes dans les reportages politiques par rapport à leurs consœurs.
Un autre constat, dit-il, le temps de travail dans les médias est plus en faveur des hommes. A cet effet, le communicateur du jour fait savoir que ce sont des attitudes qu’il convient de revoir dans la prise en compte du genre dans ce secteur d'activité au Burkina Faso.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net