Dans le but de permettre aux journalistes et communicateurs de mener à bien leur mission professionnelle sur la croissance démographique, un atelier de formation a été organisé par la direction générale de la planification. Au total, une dixième de participants ont pris part à cette séance de travail et les problématiques évoqués étaient multiples et diversifiées.
Les tendances démographiques mondiale de 1850 montrent que la population est estimé à 2,5 milliards. Selon le communicateur du jour, Gustave Bambara, directeur de l’Observatoire de dividente démographique en 2050, la population mondiale sera d'environs 9,7 milliards, ce qui laisse percevoir la croissance exponentielle des habitants de la planète terre. En Afrique, la population progresse a un taux annuel de 2,6% contre 1,5% comme taux mondial moyen.
Le formateur Gustave Bambara
Au Burkina Faso, selon une étude faite en 2014, la population est estimée à 17,8 millions. Les projections de l’Institut national de la statistiques et de démographie, cette population est composée de 47,7% de moins de 15 ans, 49,3% 15-64 ans et de 3% de 63 ans et plus. Pour le spécialiste en démographie, cette situation se justifie par le fait qu'il y’a eu une forte augmentation de la population avec un rythme de croissance accélérée, multiplié par quatre en moins d'un demi siècle.
Mais il fait noter que le taux de féconditité est resté quasi inchangé depuis les années 1960. A en croire M. Bambara, "il faut que les chiffres soient en dessous de 2,1% soit un enfant par femme pour que la population soit renouvelée", il est convaincu qu'il faut que le monde évite d'avoir une population de 50.000.000 d’habitants en 2050.
Une vue des participants à la formation
La structure démocratique au Burkina est très jeune mais il faut pouvoir maitriser la fécondité, indique Gustave Bambara. Pour lui, l’évolution actuelle des taux condamnerait le Burkina Faso a consacrer une part importante de ses ressources à satisfaire les investissements démographiques.
En 2015, 24% des femmes utilisaient les méthodes contraceptives contre un besoin non satisfait de 19,4% et la demande potentielle totale était de 43,4%. Le communicateur a fait noté que trop de femmes et d’enfants meurent au Burkina de causes évitables liées à la faible prévalence contraceptives. "Chaque jour, 116 enfants de moins d'un an meurent, 272 enfants de moins de 5 ans meurent,7 femmes meurent des suites de complication liée à la grossesse, à l’accouchement".
Salamata NIKIEMA
Infobf.net