Affaire des 77 véhicules : L'opposition municipale exige la démission du maire Béouindé Spécial

jeudi, 25 juin 2020 21:31 Écrit par  Achille ZIGANI / Infobf.net Publié dans Juin 2020

Suite à la situation qui a prévalu le 22 juin dernier lors de la tenue agitée de la session du conseil municipal, l'opposition municipale de la mairie de Ouagadougou a animé un point de presse, le jeudi 25 juin 2020 à Ouagadougou. Nathanael Ouédraogo est ses camarades ont abordé l’incident produit, demandé l'annulation de la session « qui a eu pour but de faire passer la pillule de cette affaire des 77 véhicules » et exigé la démission du maire Armand Béouindé.

Au cours de la conférence de presse, le porte-parole des conseillers municipaux, Alban Zoungrana a indiqué qu'il y a eu « abus de confiance » dans l’affaire d’acquisition des 77 véhicules par le maire. La session du 22 juin dernier, a-t-il souligné, était de faire passer la pilule auprès des conseillers et c’est ce qui a occasionné la manifestation de plusieurs d’entre eux et de citoyens de la ville. Selon Nathanael Ouédraogo, la population a intervenue dans leur débat, pour empêcher le bourgmestre de valider la malversation d'un montant de 4, 6 milliards de FCFA.

Malgré ce manque de quorum pour la validation des points inscrits à l'ordre du jour, ce dernier a insisté et tenir la session et ensuite la valider. Sur ce, l'opposition se dit indignée de voir un dispositif sécuritaire de cette trempe à ladite session, laissant croire à une menace terroriste. Alors face aux agissements de maire Béouindé, les conférenciers ont indiqué avoir fait recours aux services d’avocats et d’un huissier, afin de saisir les juridictions compétentes.

"A l'instar du CFOP, l'opposition municipale exige la démission du maire de Ouagadougou", a déclaré Alban Zoungrana avant de demander au Haut- Commissaire du Kadiogo, d'annuler de ladite session. "Au cas où le maire refuse de démissionner, le ministère en charge de l'administration territoriale est habilité à le suspendre suite aux dispositions de l'article 272 du code général des Collectivités territoriales", indique Alban Zoungrana. M. Béouindé avait convoqué, a-t-il relaté, une session restreinte du conseil municipal pour adopter son compte de gestion et celui administratif. Une telle volonté, a-t-il dit, est de valider par la commission au nom de tous, sa gestion chaotique de l'année 2019.

A l’en croire, cette manœuvre tenue le 10 juin a reçu la contestation de l'opposition municipale et s'est soldée par un report. Par la suite, il a avancé que la délibération qui porte sur l'acquisition de véhicules par un crédit-bail été discutée lors d'une session. Une initiative d'acquérir de matériel de qualité, a-t-il noté, que la majorité des conseillers avait approuvé avec des observations émises de l'opposition à prendre en compte. "Cependant, il faut rappeler qu'un accord d'agir n'est pas un accord de mal agir", a clamé M. Zoungrana. Et d'ajouter que les 12 maires d'arrondissements sans distinction de bords politiques, avaient retourné les véhicules.

A cela, l'opposition a déploré l'augmentation du loyer des jardins et des boutiques gérés par la mairie. Une décision qui, précise-t-elle, a entrainé la fermeture de plusieurs boutiques et le manque à gagner est énorme pour la commune. M. Zoungrana a relevé une augmentation du seuil de passation de la commande publique. "Le 18 juin, le maire de la commune avait introduit un projet de délibération qui devait lui permettre d'augmenter son pouvoir d'octroi des marchés à ses connaissances et copains sans obtenir l'approbation du conseil municipal", a-t-il dit. et d’ajouter que ces délibérations étaient d'augmenter le seuil de 100 millions à 1 milliard de FCFA, avec une capacité de conclure des marchés gré à gré de 50 à 500 millions de FCFA.

 

Achille ZIGANI

Infobf.net

 

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