Chorégraphie : Olivier Gansoré et Koffi-Kégou en spectacle sur « la polygamie et le vivre ensemble »  Spécial

lundi, 17 janvier 2022 17:27 Écrit par  Achille ZIGANI / Infobf.net Publié dans Culture

Le Centre de développement culturel, La termitière (CDC-La termitière) a accueilli du samedi 15 au dimanche 16 janvier 2022 deux représentations chorégraphiques de Olivier Gansoré et Koffi-Kegou. Les deux chorégraphes professionnels ont interprété les conséquences de la polygamie et le principe du vivre ensemble.

D'entrée de jeu, cette soirée du samedi 15 janvier 2022, deux représentations à l’affiche. Ainsi le public du CDC-La Termitière a pu suivre dès 20h15 minutes la création artistique «La quatrième » de Koffi-Kégou Affiadegnigban du Togo. Sous la pénombre de la scène, l'artiste plante le décor de sa création artistique qui aborde son vécu personnel.

Sous l'éclairage du scénographe, Issa Ouédraogo, l'artiste danseur avance ses premiers gestes pour combattre le piège tendu par la polygamie à son enfance. Sur les planches, il enchaîne des faits gestuels qui dénotent la constance du regret. En sus, il décrit dans sa danse la jalousie, la haine la rancune vécu dans le foyer de son père polygame.

Soudain, d’un « gestion électrique », il prend appui sur la tige de brique qui se présentait là, juste à côté. Puis, d'un bond, il scrute la douleur de cette reconnexion qui lie l'instant présent à son passé, tourment de son enfance douloureuse.

                                                   spect-chore-cdc-la-termitiaire-2                                                                                                                     Koffi-Kégou, avec sa tige de brique

Le chorégraphe Koffi-Kégou, avec une cohérence interne maintient l'intérêt du spectateur, règle les entrées et les sorties avec d’une scénographie fluide et suffisamment surprenante. Parfois, sur les planches, du silence musical à la lenteur des pas, le jeune Koffi-Kégou touche la tige de brique, comme pour scruter du regard l'inconscient de son mémoire d'enfance, il combine de gestes horizontaux pour magnifier la force de la résistance intérieure.

"Le vivre ensemble en question"

A 20h50 minutes c’était au tour du spectacle « Remember-Acte 01 Â» de Olivier Kiswensida Gansoré du Burkina Faso, de déballer ses valises. En effet, cette chorégraphie de Olivier Gansoré capte le plus d’admis de sa création artistique. Sur les planchers, le danseur interprète, inaugure le regard du spectateur et va des gestes à la danse.

Il aborde une danse dans une conception complexe qui fait appel à de multiples talents. Sur scène, l'auteur fascine par cette capacité à imaginer la totalité d'une dramaturgie en mouvement. Il s'arme sur la scène et invente une gestuelle qui corresponde au sujet du vivre ensemble. En ce sens, l'artiste ressasse le passé dans la danse.

spect-chore-cdc-la-termitiaire-3                                                           La scène avec la chorégraphie de Olivier Gansoré

Sans maîtriser le « bon vieux temps », l'artiste, de par les gestes de la main, doit le maîtriser par la salutation. Le souvenir et la nostalgie du vivre ensemble se réveillent dans la danse du chorégraphe qui, avant d'en arriver à ce stade de complexité, essaie d'allier danse et théâtre sur scène.

Il questionne le sens de l'humanisme en passant par une archivassions des gestes. En interrogeant les principes fondamentaux de la cohésion sociale, Olivier Gansoré capte le spectateur par le symbole des salutations quotidiennes. Pour ceux qui ont fait le déplacement, c’était du tout réussi et ce fût une belle soirée.

 

Achille ZIGANI

Infobf.net

 

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