Comme le parti l’avait annoncé, ce samedi 5 mai 2018 au Palais des sports de Ouaga 2000, le CDP tient son 7è congrès ordinaire, qui était attendu par les militants du parti mais aussi par des yeux extérieurs, tant des bruits se faisaient entendre sur la tenue de cette rencontre.
Ainsi durant deux jours, les militants et sympathisants du parti venus des 13 régions et de l’extérieur du pays vont actualiser leurs textes en vue de les rendre conforme aux réalités d’aujourd’hui et aux exigences des militants.
Une vue de la salle du palais des sports d Ouaga2000
«Ce congrès qui s’ouvre dans quelques instants constitue un tournant capital de l’histoire de notre pays le Burkina Faso», souligne d’entrée de jeu Eddie Komboigo, le président. Pour l’homme qui a le devoir de travailler à réussir l’unité du parti et faire mentir les pronostics, quatre exigences majeures s’imposent à eux durant ce congrès.
Ce sont, a-t-il cité, leur aptitude à évaluer leurs propres ressources et leurs capacités à redonner au CDP son rayonnement d’antan, ensuite leur capacité à transcender leurs divergences pour assoir une unité, leurs audace à innover et à entreprendre des actions fortes et pérennes et enfin leur courage à persévérer dans la justesse de leur combat politique malgré les obstacles auxquels ils font face.
Eddie Komboigo saluant la foule
Eddie Komboigo a fustigé la gouvernance actuelle. Pour lui, il ya une absence de vision cohérente capable de tirer notre pays vers le haut. Les promesses électorales faites par le régime en place se font toujours attendre, affirme le président du CDP, il en veut pour preuve les différents mouvements sociaux que connait le pays.
«Nous sommes en mesure de relever ce challenge parce que nous avons tiré les leçons du passé, nous avons capitalisé notre expérience et nous disposons de ressource humaine nécessaire et capable pour travailler avec tous les burkinabè sans exclusion», a indiqué le président Komboïgo.
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à des attaques terroristes perpétrées sur son sol à répétition. Pour le patron du CDP, solidaire à tous les pays de la sous région, il faut avoir une pensée vers nos forces de défense et de sécurité. Pour ce qui concerne le vote des burkinabè vivants à l’étranger en 2020, le président Eddie Komboïgo a promis se battre aux cotés de l’opposition politique pour faire de cela une réalité.
L’un des grands axes de l’ouverture de ce congrès est incontestablement le discours tenu par le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, par ailleurs président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC). Zéphirin Diabré a indiqué que l’opposition politique est fière de compter le CDP dans ses rangs, « Le CDP is back !» a-t-il lancé.
«Certes les choses nous ont divisés dans le passé, des combats épiques nous ont opposés, mais le temps n’est plus au souvenir des anciens combattants, il est à celui des nouveaux combats pour l’avenir de notre pays», déclare le chef de file de l’opposition, «notre souhait est que le CDP se redresse vite et bien» a-t-il ajouté avant de saluer «l’endurance politique» des militants du CDP.
Pour terminer dans son propos, Zéphirin Diabré a déclaré que «j’ai été fier d’avoir travaillé aux coté du président Blaise Compaoré». Ce discours a donné de la vivacité dans la salle et les militants CDP ont vivement acclamé Zéphirin Diabré.
Pour ce congrès ordinaire du CDP, les militants ce sont donné une mission, celle d’œuvrer à restaurer la paix, la stabilité politique et le progrès économique et social au Burkina Faso.
M. K.
Infobf.net