«UPC : Stratégie pour une victoire éclatante en 2020, synonyme de paix, d’unité nationale, de sécurité et de prospérité», c’est autour de ce thème que les militants du parti de Zéphirin Diabré, réfléchissent pendant ce deuxième congrès ordinaire à Ouagadougou.
Comme il fallait s’y attendre, la cuvé du Palais des Sports d Ouaga 2000 a refusé du monde ce samedi 21 juillet à l’ouverture de la rencontre. Sans équivoque, les uns et les autres affirment ici que pendant ces 2 jours de travaux, tout est mis en œuvre pour leur permettre de trouver des perspectives dans l’alternative de conquérir le pouvoir aux échéances de 2020.
Zéphirin Diabré, escorté très tôt ce matin par une foule depuis son domicile à la Zone du Bois jusqu’au Palais des Sports à Ouaga2000, annonce être embarqué dans un combat nouveau dans lequel, la direction politique sait pouvoir compter sur la détermination sans faille de la base.
A son arrivé au lieu de la rencontre, la ferveur est montée d’un cran dans la salle où les «lions» et les «lionnes», gonflés à bloc, lançaient des slogans de victoire.
Les partis politiques, membres du CFOP sont présents et bien d’autres de l’opposition et même ceux de la majorité. Le CDP, conduit par son président Eddie Komboigo était également de la partie. Le MPP et des partis de l’APMP sont représentés, à l’image de Vincent Dabilgou, président du NTD.
Lorsqu’il prend la parole, Zéphirin Diabré lance un appel à toutes les forces démocratiques afin qu’elles se mobilisent autour du CFOP, «pour qu’ensemble, à travers les actions collectives de masse, nous fassions pression sur le gouvernement actuel afin qu’il revienne sur le droit chemin », dit-il, car, selon lui, les burkinabè ont soif de paix, d’unité nationale, de sécurité et de progrès.
«Ce que je vois ici ce matin, achève de me convaincre mais aussi de montrer à la face du monde, que l’UPC notre parti est bien vivant et que le lion est décidément le patron de la savane politique au Burkina Faso», lance «Zeph», sous une forte acclamation de la foule avant d’inviter ses adversaires politiques à «venir voir ce qui se passe au Palais des Sports de Ouagadougou».
A en croire Zéphirin Diabré, l’UPC a les atouts et la légitimité pour apporter le changement tant souhaité par les burkinabè. Il a souhaité qu’un pacte politique sans exclusive et sans ostracisme soit mis en place pour rassembler une plateforme d’alternative, de réconciliation. Il a demandé au peuple burkinabè de placer sa confiance en l’UPC qui n’a jamais gouverner mais qui a des idées, des solutions et un savoir-faire que l’on peut tester.
Pour ce qui concerne la réconciliation nationale. Le président de l’UPC dira qu’il ya un manque de leadership de la part des autorités qui gouvernent le pays et ce manque constitue le blocage. Pour Zéphirin Diabré, le MPP est resté mentalement prisonnier de son divorce d’avec l’ancien régime qui les a fabriqués.
Le vote en 2020 des burkinabè vivants à l’étranger, s’est aussi invité dans le discours du président Diabré. Pour l’enfant « terrible » de gombousgou, le parti au pouvoir a une peur bleue à cause des burkinabè de la Cote d’Ivoire. Et pour cette raison, il est entrain de tout faire pour éviter que nos compatriotes aillent massivement à ce vote.
Un autre moment fort de ce congrès a été l’intervention du président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Eddie Komboigo a entre autre demandé aux congressistes de donner le plein pouvoir à leur président Diabré, pour qu’il entame des négociations avec son parti le CDP, afin que soit signé entres les deux, «un pacte d’alliance pour les combats futurs».
L’économie est au ralentit assure le président du CDP qui invite les burkinabè à faire un autre choix pour une meilleure gestion du pays en 2020.
Ce congrès est pour les militants UPC un test grandeur nature, peut-on comprendre des propos du premier responsable du parti, qui regrette par ailleurs de ne pas voir parmi eux les députés frondeurs mais qui reste conforté à l’idée qu’ils sont victime de traitrise.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net