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Burkina Faso : Des journalistes et communicateurs à l'école de la lutte contre les inégalités sociales Spécial

vendredi, 29 août 2025 21:29 Écrit par  Salamata NIKIEMA/ Infobf.net Publié dans La Une

Le jeudi 28 août 2025, la Communauté d’Action pour la Promotion de la Santé Sexuelle et Reproductive au Burkina Faso (CAPSSR-BF) a organisé une rencontre d’échange avec la presse à Ouagadougou. Cette rencontre avait entre autre pour objectif de faire comprendre aux hommes de médias comment les inégalités sociales affectent spécifiquement l’accès au soins de santé sexuelle et reproductive.

Dans ce contexte de crise sécuritaire, l’accès aux soins des populations vulnérables reste une priorité. C’est dans ce cadre que la Communauté d’Action pour la Promotion de la Santé Sexuelle et Reproductive au Burkina Faso (CAPSSR-BF) travail à l’amélioration de l’environnement sanitaire, social, communautaire et politique en faveur du droit à la santé, en particulier des droits sexuels et reproductifs, pour les femmes et les adolescentes touchées par le conflit armé au Burkina Faso.

La présidente de la CAPSSR-BF, Mariam Nonguierma/Zoromé, consciente de la place et du rôle combien important que jouent les médias auprès des populations, a souhaité que ces médias puissent être des relais de l’information auprès des autorités du pays. La problématique porte sur les questions d’accès aux soins de nos populations vulnérables, en temps de crise.

IMG-20250901-WA0008Mariam Nonguierma/Zoromé, Présidente de la CAPSSR-BF

Une communication sur le genre, notamment sur les questions liées aux violences basées sur le enre a été livré par Awa Yanogo, une facilitatrice. Pour elle, quand on parle de d'égalité du genre, c'est pour que tout monde soit au même niveau. Le mot égalité ne signifie pas que les femmes et les hommes sont biologiquement identiques mais que la jouissance de leurs droits et opportunités ne soit pas déterminée ou limitée par le fait d'être né femme ou homme.

Par contre, en ce qui concerne les "lnégalités" elle a précisé qu’il y a inégalité de genre lorsque les différences entre les hommes et les femmes donnent systématiquement plus de pouvoir à un groupe au détriment d'un autre. Et elle a ajouté que les facteurs sur lesquels il faut agir pour réduire ces inégalités, sont entre autre, la pauvreté croissante des femmes, le partage du pouvoir et prise de décisions, les effets des conflits armés sur les femmes, le respect des droits fondamentaux des femmes et la lutte contre l'image stéréotypée de la femme.

IMG-20250901-WA0009Awa Yanogo, facilitatrice

L'approche genre à pour finalité le partage équitable des ressources et des responsabilités entre les hommes et les femmes” a affirmé la juriste Awa Yanogo. Les effets de crises, les réfugiés, les déplacés internes, les communautés d'accueil et les populations touchées, restent des populations bloquées en interne. Et selon elle, ces personnes touchées se trouvent dans les camps et centre transit et les communautés voisines.

Le processus de déplacement entraîne des changements dans les structures et systèmes sociaux. Comme exemple, la famille et les communautés sont séparées, les systèmes de soutien communautaires se dégradent, le besoin d'information sur la santé sexuelle et reproductive ne s'arrête pas à cause d'une crise.

La crise humanitaire est un frein majeur à l'accès aux soins et les inégalités de genre dans l'offre de service. Des solutions locales et innovantes existent et doivent être soutenus. Garantir l'accès équitable aux soins est un défi national et collectif.

 

Salamata NIKIEMA

Infobf.net