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21e anniversaire du drame de Sapouy : Des hommages à Norbert Zongo et ses compagnons, à Flavien Nébié, Dabo Boukari,… Spécial

mardi, 03 décembre 2019 20:27 Écrit par  Achille ZIGANI / Infobf.net Publié dans Société

Placé sous le thème : « Poursuivons avec détermination la lutte pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons et contre la remise en cause des droits et des espaces de libertés », le 21e anniversaire de l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo et de ses trois compagnons sera commémoré sur la détermination d’exiger plus de lumière. L’annonce a été faite ce mardi 03 décembre 2019 au cours d’une conférence de presse, par les coordinations nationales du Collectif des organisations démocratique des masses et des partis politiques (CODMPP), et de la Coalition contre la vie chère (CCVC).

D’entrée de jeu, Chrysogone Zougmoré de la CCVC a souligné que l’inculpation des trois éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ainsi que l’avis favorable à l’extradition de François Compaoré émis le 05 décembre 2018 par la chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris, sont des actions qui ont marqué le pas sur le dossier, au plan pénal.

En revanche, assure-t-il, 21 ans après les assassinats de Sapouy, les acteurs engagés dans la lutte contre l’impunité trouvent que l’évolution des dossiers est à la traîne. A ce sujet, Me Prosper Farama, a affirmé que l’avocate de l’Etat burkinabè chargée du dossier était de passage à Ouagadougou mais le dossier est toujours en cours en France.

Il soutient que la résolution dépendra plus de la mobilisation à l’intérieur du peuple burkinabè. Car, ajoute-t-il, « l’audition de François Compaoré est l’élément manquant du dossier Norbert Zongo», d’où l’idée de sensibiliser. Sur ce, M. Farama a confié que le dossier Norbert Zongo ne peut être résolu du jour au lendemain.

Au cours de cette conférence qui marque le lancement des activités commémoratives du quadruple assassinat de Sapouy, les conférenciers ont donné leur avis sur la situation nationale. Ils ont estimé que l’exécutif burkinabè manque de capacité et de responsabilité au regard des sorties médiatiques de certains ministres. A cette occasion, le responsable du MBDHP, Chrysogone Zygmoré, a affirmé que cette gestion de la situation sécuritaire a ouvert plus la voie à des dérives et pratiques notamment, des exécutions sommaires et extrajudiciaires.

Toutes choses qui sont, selon M. Zygmoré, alimentées par une stigmatisation de certaines communautés, avec des tentatives d’enlèvements et d’assassinats. « Il faut remettre le pouvoir lorsqu’on n’est plus capable de diriger », a laissé entendre Me Farama, sur le sujet. La CODMPP et la CCVC ont lancé un appel à la jeunesse burkinabè, à faire des activités du 13 décembre 2019, un succès dans le combat contre l’impunité, d’autant plus qu’il ressort pour eux, que la mort de Norbert Zongo est un appel au sursaut national.

Pour la commémoration de ce triste anniversaire cette année, les deux coordinations ont prévu des hommages à Norbert Zongo et ses compagnons, à Flavien Nébié, Dabo Boukari, les militants de l’ODJ Cissé Fahadou et Balima Hala assassinés, aux victimes de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et celles de la résistance au putsch du 16 septembre 2015.

 

Achille ZIGANI

Infobf.net