Au cours de cette audience, Bassolma Bazié à la tête de la délégation de l’UAS a dit être venu échanger sur leurs point de divergences avec le gouvernement sur l’application de l’impôt unique sur les traitements et salaires. Sur ce point, il a qualifié la mesure proposée par la partie gouvernementale comme de la pure duperie des autorités avant de poursuivre que les syndicats exigent sa suppression.

Basolma Bazié a affirmé que l’UAS ne s’offusque pas contre le paiement des impôts, mais l’annulation du prélèvement sur les primes et indemnités dans le privé et le parapublic. Car, la mesure, a-t-il fait savoir, ne permettra pas à long terme de payer les personnes retraitées. L’assurance maladie universelle, a soutenu le secrétaire général de la Confédération des travailleurs du Burkina (CGT-B), présente des insuffisances.

À l’entendre le problème qui se pose est celui de la transparence. « Les fonctionnaires doivent savoir combien on doit couper dans leurs salaires », a martelé Basolma Bazié. De surcroit, il a ajouté que la loi ne donne pas la liste des maladies qui doivent être prises en compte chez ceux qui cotisent.

En dénonçant le code de travail actuel et le nouveau code pénal qui limite la liberté d’expression des médias, M. Bazié a abordé la question de la gratuité des soins qui est une lourde tache que le gouvernement porte et qu’il a du mal à tenir. Zéphirin Diabré, Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso, a remercié l’UAS pour cette première visite de courtoisie et de travail.

Il a déclaré que les deux parties se disent prêtes à multiplier ces genres de rencontre. Pour Zéphirin Diabré, cette visite est une marque de considération vis-à-vis de l’opposition, "c’est un pas qui a été franchi et qu’il faut saluer à sa juste valeur", a-t-il déclaré.

Le CFOP a indiqué avoir entendu et compris le message de l'UAS et fait notifié qu'il yaura une en synergie d’action sur l’ensemble des préoccupations.

Achille ZIGANI