Un peu plus de 300 participants issus de plusieurs composantes de la nation burkinabè et venus des toutes les contrées du pays ce sont retrouvés et se doivent de discuter de la conduite à tenir pour asseoir la suite de la transition, rectifiée par le coup d'État du Capitaine Ibrahim Traoré le 30 septembre 2022.
À la clé, les débats déboucheront sur le choix de celui qui aura la charge de diriger cette transition. Justement, le choix du président Faso, président de la transition, est un sujet qui fait de gorges chaudes depuis l'avènement du MPSR-2 du Capitaine Ibrahim Traoré.
Une vue des participants. Ici, des représentants de partis politiques
En effet, chaque jour qui passe, l'on assiste à des manifestants dans les rues de la capitale où des villes à l'intérieur du pays comme Bobo Dioulasso où la tension est particulièrement vive pour reclamer le Capitaine Traoré, comme président de cette transition.
Ce vendredi matin les couleurs étaient encore annoncées à cette cérémonie à Ouaga2000, consacrant les assises nationales. Pendant que les choses se mènent dans la salle, déhors et juste en face, des jeunes venus en grand nombre, manifestent pour, disent-ils exiger que ce soit le faiseur du Coup d'Etat qui soit porté à la tête de la transition, ils scandaient : "Capitaine Ibrahim Traoré".
Chaude manifestation des pro-Capitaine Ibrahim Traoré et pro-Russie, déhors en face de la salle de discussions
Brandissant des drapeaux de la Russie, ces jeunes disent être convaincus que seul le Capitaine Traoré, le jeune de 34 ans peut faire leur bonheur parceque c'est lui qui est à même de nouer un partenariat militaire clair avec la Russie et tourner le dos à la France. Sur les lieux ils ce sont fait entendre.
La sécurité autour des lieux, fortement assurée par la gendarmerie et des militaires lourdement armés, veut aussi se faire entendre face au refus des manifestants de quitter la devanture de la salle, pour occuper le terrain d'en face. En tout état de cause, ces assises devront au termes aboutir à l'adoption et la signature de la Charte de la transition et à la désignation d'une personnalité, "civil ou militaire" pour diriger le pays et gérer le reste de la transition.
Lionel KABORÉ
Infobf.net
