Cette plateforme basée sur l’utilisation de la technologie mobile de réalisation des enquêtes rapides et à moindre coût, est à son neuvième round. Il est à noter que la collecte des données a eu lieu entre décembre 2021 à février 2022 sur toute l’étendue du territoire national.

Cette activité tenue ce mardi matin est placée sous la présidence de la Secrétaire générale du ministère de la santé et de l’hygiène publique Dr Estelle Dabiré/Dembélé. Pour elle, la disponibilité des évidences scientifiques est essentielle pour le suivi et l’évaluation de tout projet ou programme de développement.

Elle est encore davantage pour un programme de santé de la reproduction/planning familiale, dont l'ultime changement souhaité est la réduction des mortalités maternelle et infantile.

Lors de sa présentation sur l’utilisation de la contraceptive, Dr Yentema Onadja explique que les besoins non satisfaits en planning familiale ont fortement baissés entre décembre 2014 et février 2022, passant de 32% à 16%. Elle a aussi fait remarquer que l’utilisation de l’injectable sous-cutané est en baisse depuis janvier 2019, passant de 17% (2019) à 12% en février 2022 et une augmentation d’utilisatrices de l’injectable intramusculaire passant de 16% en janvier 2019 à 22% en février 2022

Au planiste de conclure que plus d’une femme sur cinq déclare que sa récente naissance ou grossesse actuelle, est non souhaitée. Dans ce groupe, 21% des femmes auraient préféré que cette naissance ou grossesse survienne plus tard et 1% ne la désiraient pas du tout.

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En ce qui concerne les dynamiques contraceptives au sein du couple, le Dr Fiacre Bazié a révélé que parmi les femmes utilisant une méthode contraceptive moderne sous leur contrôle, 16% déclarent que leur mari ou partenaire ignore totalement qu’elles l’utilisent.

Selon lui, une femme sur cinq soit 22% des femmes qui utilisent une méthode de contraception sous leur contrôle, affirment n’avoir pas discuté au préalable avec leur conjoint de la décision de retard ou d’éviter une grossesse. Et que 38% des utilisatrices actuelles affirment que la décision d’utiliser la contraception a été conjointement prise avec le conjoint/partenaire.

                                                 Dr Georges Guielma, membre de l’équipe de recherche

Beaucoup de progrès ont été atteints depuis la relance de la planning familiale en 2013. Mais pour Dr Georges Guielma, membre de l’équipe de recherche, il ne faut surtout pas dormir sur ses lauriers. A en croire ce dernier, les efforts doivent être maintenus car, «rien n’est jamais définitivement acquis en matière de santé de la reproduction», affirme-t-il.

Il précise que la planning familiale passe par des programmes visant à changer les normes sociales, y compris les aptitudes personnelles.

Salamata NIKIEMA

Infobf.net