« Si la mairie refuse de nous accorder une autorisation, nous allons engager une procédure judiciaire », préviennent d’entrée de jeu les membres du mouvement qui, face à la presse ce 3 janvier 2022, appellent à une marche le 22 janvier prochain dans la capitale burkinabè. Pour les responsables de ce mouvement qui avaient déjà séjourné en prison après leur marche houleuse du 27 novembre 2021 « rebelottent » avec leur souhait de voir le président du Faso démissionner. Pour eux, Roch Marc Christian Kaboré a échoué dans la lutte contre le terrorisme.

Le secrétaire exécutif de ce mouvement, Mamadou Drabo, explique que ce n’est pas un problème de personne et qu’il n’a aucun problème personnel avec le président Kaboré mais signe et persiste « il doit démissionner parce qu’il n’arrive pas à trouver des solutions pour les problèmes sécuritaires que connait le pays » et d’ajouter que « ça ne sert pas de rester à la tête d’un pays où rien ne va. La nation crie au secours et nous nous sommes levés pour la nation ».

                                                     Mamadou Drabo, Secrétaire exécutif du Mouvement

Pour Valentin Yamkouldou, membre du mouvement, qui soutient que la lutte contre les forces du mal doit être un sacrifice ou tous les burkinabè doivent apporter leur contribution, il a de quoi se poser des questions, « de quel sacrifice s’agit-il ? Aller mourir pour rien ? » s’interroge-t-il. « On nous parle de résilience, d’union sacré mais, est ce que le président a ouvert les portes. Je pense que le Roch Kaboré ne se souci que de son pouvoir, ceux qui sont autour de lui ne se soucie que de leur privilège », conclu-t-il.

Pour cette marche, le mouvement va en solo, donc sans les amis d’hier de la Coalition du 27 novembre 2021, mais précise qu’il peut avoir des alliances et pour les conférenciers, la manifestation est bel et bien programmée pour le 22 janvier 2022, juste le temps de réunir tous les documents administratifs nécessaire à l’obtention de l’autorisation de marcher.

Salamata NIKIEMA

Infobf.net