Face à la presse, le Collectif citoyen pour l’agroécologie affirme que l’Europe, Amérique et l’Asie ont pris conscience des méfaits des Organismes génétiquement modifiés et que c’est le continent noir, l’Afrique, qui est devenue la destination privilégiée de tous les déchets, celle « des bricoleurs du vivant ». Avec l’augmentation des superficies en production d’OGM ; le maïs, le Niébé, le manioc, le coton, la banane et le cacao qui sont déjà cultivés dans certains pays et les cultures maraichères ne sont pas en reste.
Au-delà de cet empoisonnement du système alimentaire, les africains sont en train de devenir des cobayes humains pour une expérience suicidaire, avec les moustiques génétiquement modifiés, explique Ali Tapsoba, le porte-parole du Collectif. Il déplore le fait que les êtres humains soient utilisés dans les laboratoires à la place des souris ou des rats, pour servir directement de cobayes, à travers le projet « Traget malaria ».
Selon le conférencier principal, ce projet est financé par la Fondation Bill Gate open philantrory projet et le Burkina a importé 5000 œufs OGM, qui ont été multipliés dans un laboratoire à Bobo Dioulasso.
Ali Tapsoba, porte parole du Collectif citoyen pour l’agroécologie
Aujourd’hui, selon le collectif, 10.000 moustiques OGM attendent d’être lâchés dans les villages de Bana et de Sourkoudinguin pour des expériences. Alors qu'aucune enquête publique, ni des consultations n’ont été faites concernant ces lâchers de moustiques OGM dans le pays s’indigne Ali Tapsoba.
« C’est une violation flagrante de la loi portant régime sécurité en matière de biotechnologie au Burkina », expliquent les animateurs du jour. C’est la première fois dans le monde, que cette technologie sera expérimentée en dehors d’un laboratoire. Au porte-parole d’ajouter que les burkinabè seront les premiers cobayes humains de l’histoire de l’humanité, de cette science que le Collectif qualifie de «terrorisme scientifique ».
Comme solution pour dire non aux OGM au Burkina, le Collectif propose un système alimentaire endogène en phase avec les réalités socio-culturelles et climatique du pays, à travers la production à l’usage de semences paysannes avec des pratiques agroécologique.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net