L’heure est grave, selon la CCVC. La Coalition contre la vie chère estime que les difficultés de trésorerie de la SONABHY sont liées à un cumul de l’Etat burkinabè vis-à-vis de la société qui s’élèverait à près de 240 milliards. Cet état de fait a amené Chrysogone Zougmoré, premier vice-président de la CCVC, à poser la question de savoir «pourquoi et depuis quand l’Etat ne paie-t-il pas ce qu’il doit à la SONABHY alors que cette société prélève sur les produits pétroliers, des droits de douane, des impôts et taxes, dont le cumul atteint 264F par litre d’essence et de gasoil ?».
Suite à cette interrogation, la CCVC dit ne pas comprendre cette augmentation des prix, «l’on ne saurait faire porter un effort de guerre à un peuple qu’on affame et qu’on paupérise à longueur d’années», assaille Chrysogone Zougmoré.
Pour l’organisation syndicale, cela est d’autant plus incompréhensible «qu’on accroît le train de vie de l’Etat à travers des dépenses faramineuses et somptueuses en achat de véhicules de luxe, une création à tour de bras et d’institutions inutiles et budgétivores», insiste la CCVC.
Bassolma Bazié, SG de la CGT-B
La Coalition nationale contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés, (CCVC), s’insurge donc contre cette décision du gouvernement. Et pour ce faire entendre, la CCVC prévoit organiser, des manifestations publiques le 29 novembre 2018 pour dire non à la hausse des prix des hydrocarbures, non à la duplicité du gouvernement et contre le renchérissement du coût de la vie.
Dans le préavis de grève, la CCVC exige le retour aux anciens prix des hydrocarbures ; la relecture de la structure des prix des hydrocarbures conformément aux conclusions de l’atelier du comité interministériel des prix des hydrocarbures de juillet 2009 ; un audit indépendant de la SONABHY et de la SONABEL ; l’arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales ; etc.
La révocation des dix agents du GSP s’est aussi invitée à cette rencontre avec la presse. Au secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié, d’exiger la reprise pur et simple des GSP. Car, selon lui, c’est une violence des libertés syndicales, du fait que certains syndicats n’ont pas eu droit à leur récépissé.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net