C’est un bilan mitigé que fait le président du MBDPH, Chrysogone Zougmoré, du haut de la tribune du meeting de ce mercredi 31 octobre 2014, jour anniversaire de la commémoration des 4 ans de l’insurrection populaire. Et pour lui, en dehors du seul point partiellement satisfait à savoir l’ouverture du procès du coup d’Etat manqué de septembre 2015, toutes les autres exigences des burkinabè dorment dans les tiroirs de la justice et sont en souffrance.
Dans son allocution, le président du MBDHP n’a pas manqué de lancer quelques pics à «ceux qui se réclament» la paternité de l’insurrection populaire. « Certains se proclamé leader et certificat et participation à l’insurrection populaire. Des petits imposteurs, ouvriers de la 25ème heure qui aujourd’hui, veulent nous donner des leçons de démocratie et de patriotisme, ils oublient de dire que l’insurrection est l’aboutissement d’une décennie de lutte du peuple, conduite et mener par les OSC combatives que nous représentons aujourd’hui. Pendant que nous luttions eux, ils étaient de l’autre côté avec Blaise Compaoré, collé séré zélé. Simon Compaoré a même à son temps délimité une zone rouge pour nous empêcher de marcher », a insisté Chyzogone Zougmoré.
Sur la même lancée, Elie Tarpaga, président du comité de défense des approfondissements des acquis de l’insurrection populaire, souligne que le constat est décevant. «Après les mic-macs judicaires de la haute cour de justice, c’est un silence méprisant qui est servi au peuple, particulièrement aux familles des victimes», dira le porte-parole Tarpaga. Avant d’ajouter que les veuves et les orphelins sont laissés à eux-mêmes alors que «c’est l’ennemi n°1 de l’insurrection qui a permis au MPP d’arriver au pouvoir».
Chrysogone Zougmoré, président du MBDHP
Ce sont des milliers de burkinabè qui ont arpenté les rues de la capitale burkinabè pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis du pouvoir actuel. Une marche qui a vu la présence de plusieurs organisations donc la CGTB, ABCE 16, CCVC/Ouaga, ODJ, SYNNASEB, REN-LAC, SYNNAMUB, les victimes du coup d’Etat manqué, etc.
Mais ces points décriés par les marcheurs n’étaient pas les seuls à l’ordre du jour. La gestion du pouvoir par le MPP est aussi passée à la loupe lors de cette commémoration. A Chrysogone Zougmoré d’expliquer que c’est un régime qui « s’acharne sur les syndicats, cyberactivistes, ainsi que des ouvriers, paysans, …, en lutte pour la défense légitime de leur intérêt, qu’on apprête à juger et en envoyer en prison.
La question sécuritaire n’est pas passée sous silence. Pour le porte-parole des marcheurs, Elie Tarpaga, la faillite du pouvoir du MPP et son incapacité à répondre aux attentes des masses populaires, se traduisant par la recrudescence des attaques terroristes, suscitent selon lui, des inquiétudes en ce qui concerne leur sécurité des citoyens.
Salamata NIKIEMA
Infobf.net