Imprimer cette page

Clôture du dialogue politique: Une lueur d'espoir après les pourparlers? Spécial

mardi, 28 septembre 2021 16:02 Écrit par  Achille ZIGANI / Infobf.net Publié dans Septembre 2020

Enclenché le 27 septembre 2021, le dialogue politique a pris fin dans la soirée du mardi 28 septembre 2021 avec à la clé, des accords formels. Plusieurs certitudes et des dates en vue. La réconciliation nationale, les élections municipales à suffrage direct, le respect du quota genre, la révision du code électoral, voici des points discutés avec des accords trouvés.

Après deux jours de discussions, le dialogue politique qui a réuni Opposition et majorité prèsidentielle a abouti à un consensus ce mardi 28 septembre. Entre le CFOP et l'APMP, des recommandations ont été formulées dans plusieurs domaines. Il s'agit de la question sécuritaire, de la réconciliation nationale, du quota genre et de la révision du code électoral.

Dans son discours de clôture des pourparlers, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a, en outre,  salué le sens de l'engagement et celui de l'écoute qui ont permis d'aboutir à des conclusions. De plus, il a exprimé sa satisfaction à l'endroit des acteurs qui se sont planchés sur les préoccupations essentielles de la Nation à savoir, la question sécuritaire et celle de la réconciliation nationale. Sur le dernier point, le président Kaboré a fait savoir qu'un apport de réponses pertinentes se fait dans un consensus national, une mobilisation patriotique.

Le tout surmonté, a-t-il signifié, dans le sens élevé du devoir et de l'intérêt national. En tout état de cause, il a reconnu que la réussite du dialogue est source d’une décrispation du climat politique et sociale. Et de poursuivre que le problème de la relecture du code électoral qui est une autre recommandation qui  fera l’objet de son engagement à pérenniser le dialogue. D'ailleurs, Roch Kaboré a sollicité la disponibilité des acteurs des deux composantes. Et cela, a-t-il précisé, dans le but que leurs contributions auront le mérite d'éclairer les grandes décisions. C'est pourquoi il a réitéré l'engagement  manifeste pour la démocratie et la sécurité.

L'opposition politique à travers ses représentants a jugé la nécessité d’instaurer un dialogue direct pour les préoccupations de l'heure. Il s'agit de la question sécuritaire, de la réconciliation nationale, de la révision du code électoral et sur la loi sur le quota. "Sans accord formel sur l'application du suffrage direct". Cependant, la plateforme de l’opposition politique a émis des réserves sur l'organisation des élections municipales municipales en suffrage direct.

fin dialogue politique-2               Les deux co-présidents Gilbert Noël Ouédraogo (Opposition) et  Vincent Dabilgou (majorité)

L'opposition a proposé pour 2027 tandis que la majorité voudrait l'appliquer en 2022. "La dynamique est le maintien et la convialite au cours du dialogue,"a confié Gilbert Noël Ouédraogo numéro deux de l'opposition politique, assurant que le gouvernement ne serait pas bien préparé pour le suffrage direct en 2022. Sur cette question, il a expliqué qu'elle serait tranchée par le président du Faso. Le plus important pour l'opposition est la question sécuritaire dont l'appel à l'union sacrée autour du président Kaboré, a été lancé.

De la réconciliation nationale, Gilbert Noël Ouédraogo a souligné que la majorité présidentielle a renouvelé son idée de s'inscrire dans le triptype vérité justice et réconciliation. Et le porte parole, a fait savoir que les parties se sont engagées a œuvrer pour la réussite de la réconciliation nationale. Dans cette lancée, le coprésident de l'opposition a notifié le débat sur le retour des exilés pour amorcer la réconciliation. Sur le genre, les acteurs ont émis une motion pour la mise en œuvre de ladite loi en vue de favoriser la participation de la femme au développement du pays.

Le co-président Vincent Dabilgou, porte-parole de la majorité  résidentielle, a confirmé la pertinence des recommandations qui semblent être essentielles. "Compte tenu de la situation difficile, il faudrait que nous politiciens, nous arrivons à parler d'une seule voix", a-t-il soutenu. M. Dabilgou a salué l'issue du dialogue qui a suscité l'esprit de compréhension et de résolution d'éviter des communications contradictoires. La majorité a formulé le vœu d'aller à une réconciliation "vraie". Pour le co-président du dialogue politique, il faut que chaque acteur y mette du sien.

Il a évoqué les renseignements du ministre en charge de la réconciliation nationale, Zéphirin Diabré sur contentieux existant dans les communes. Le récit de celui-ci d'entrevoir le besoin de se réconcilier qui est une question à prendre à bras le corps.

 

Achille ZIGANI

Infobf.net