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Migration Burkina Faso-Côte d’Ivoire : « Ce n’est plus un luxe », selon une étude de l'ISSP Spécial

mercredi, 09 mars 2022 08:47 Écrit par  Salamata NIKIEMA/ Infobf.net Publié dans Société

Le vendredi 4 mars 2022, l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a présenté les résultats de l’enquête quantitative du projet « Migration pour le développement et l’égalité », au Réseau des journalistes en communication et développement. Un cadre d'échanges et d'apprentissage initié par l'ISSP pour que les résultats de cette étude aident à la prise de décision en matière de politique migratoire.

L’enquête a concerné le Corridor Burkina-Côte d’Ivoire, une étude orientée sur la migration le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, un de ses pays frontaliers. Les initiateurs de cette enquête ont fait le lien entre les relations "migrations-inégalités" dans les pays du Sud à travers les thématiques : "migrations, pauvreté et inégalités de revenus", "inégalité dans l’enfance liées aux migrations" ou encore "migration et transfert de fonds".

Convaincu que les problèmes liés à la mobilité des hommes et femmes, s’ils ne sont pas connus et maîtrisés peuvent entrainer un impact négatif sur le développement des pays. LISSP, à travers cette enquête montre que le couloir Burkina Faso/Côte d’Ivoire n’est plus l'eldorado d’antan, "les choses ont changé".

Bonayi Dabiré, coordonnateur du projet migration pour le développement et l’égalité (MIDEQ), explique que cela est dû au fait que les deux pays ne forment plus le seul couloir migratoire. Et pour lui, le fait de migrer ne veut pas dire forcement transfert. Selon ses propos, plus de la moitié des migrants vivants en Côte d’Ivoire ne transfèrent plus d'argent.

 burkina-Cote divoire-2                                                                           Une vue sur le présidium

Et de plus en plus, il y’a des transferts du Burkina Faso vers la Côte d’Ivoire pour plusieurs et différents raisons. Les résultats de l’enquête ont aussi révélées le fait qu’il y ait beaucoup d’enfants qui ont un de leurs parents qui a migré.

Pour le coordonnateur du projet migration pour le développement et l’égalité (MIDEQ), les études montrent que ces enfants ont plus de chance d’aller à l’école mais, la probabilité de continuer les cours est minime par ce que le parent n’est pas là pour les suivre.

 

Salamata NIKIEMA

Infobf.net