Décès de 12 détenus à Tanwalbougou : Le CISC parle de corps criblés de balles  Spécial

lundi, 18 mai 2020 21:29 Écrit par  Achille ZIGANI / Infobf.net Publié dans Mai 2020

Face aux drames des douze détenus, présumés terroristes à Tanwalbougou un village de Fada N'Gourma, le Collectif contre l'impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) est encore monté au créaneau. Les membres du collectif, à travers une conference de presse le lundi 18 mai 2020, ont dénoncé des exécutions sommaires orchestrés par les Forces de défense et de sécurité (FDS).

"foi des témoignages des survivants desdits massacres, les membres d'une communauté linguistique, ont été enlévés à 13 heures au marché de Tanwalbougou, par des éléments de la gendarmerie nationale et des volontaires pour la defense de la patrie. Ils ont été amenés en direction de la gendarmerie. A partir de ce moment, on entendra plus parler d'eux", a déclaré Daouda Diallo, le porte-parole du collectif. Toute chose, a-t-il évoqué, qui démontre le procédé d'une élimination d'une ethnie, l'ethnie Peulh.

Le collectif à cet effet, a déploré à la fois l'implication des agents de sécurité et une absence de suites judiciaires à ces actes. Pour lui, ce genre d'acte n'est pas isolé. A entendre les conférenciers, des corps sans vie ont été abandonnés à ciel ouvert. Les faits sur le terrain disent-ils, prouvent la présence de sang sur les corps. Ce qui fait dire et prouve qu'ils ont été abattu dans les broussailles. Et de préciser que des corps en putréfaction à l'encablures du CSPS de la localité, ont été découvert.

En denonçant les manoeuvres qui tendent à la division des terroristes, le porte-parole du CISC a exigé l'arrêt des tueries. "Nous exigeons la démission du ministre de la défense pour une autre personne compétente. Le capitaine François Zoungrana surpérieur hiérachiques des unités doit démissionner pour rendre service à la nation '', a indiqué Daouda Diallo. Il a aussi exigé le relèvement du Chef de poste de la gendarmerie de Tanwalbougou et milite pour le désarmement des personnes qui détiennent illégalement des armes.

Pour les conférenciers, tout doit être fait pour identifier les circonstances des décès de chaque victime par un médécin légiste. Et d'appeller aux respects des codes républicains par les FDS dans la lutte contre le terrorisme.

Par ailleurs, le collectif a salué l'engagement du Mouvement burkinabè des droits de l'homme pour la manifestation de la verité et de la justice dans ces affaires floues d'exécussions sommaires. 

 

Achille ZIGANI

Infobf.net

 

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