Imprimer cette page

Politique au Burkina Faso : L'URD face à l'actualité nationale Spécial

dimanche, 04 octobre 2020 08:38 Écrit par  Salamata NIKIEMA/ Infobf.net Publié dans Octobre 2020

Ce vendredi 02 octobre 2020, l’Union pour la république et la démocratie (URD), le parti politique dirigé par Elisée Kiemdé a tenu une conférence de presse à Ouagadougou. Prêt pour les élections de novembre prochain, le parti participe aux législatives mais apporte son soutien au candidat Roch Kaboré pour ce qui est de la présidentielle. Au cours du point de presse, l'URD a fait le tour de l'actualité nationale, donné sa vision sur plusieurs sujets brûlant de l'heure et dévoilé la liste de ses candidats aux législatives. Voici l'intégralité de la déclaration liminaire qui a été lue par le premier responsable du parti.

Mesdames et Messieurs les représentants des organes de Presse ;

Camarades membres du Bureau Exécutif National (BEN) de l’URD ;

Camarades militantes, militants et sympathisants de l’Union pour la République et la Démocratie ;

Mesdames et Messieurs ;

Avant tout propos, permettez-moi, au nom du BEN et de son Président, de souhaiter à toutes et tous, une fraternelle bienvenue et de vous remercier pour l’honneur que vous nous faites, de consacrer de votre temps en répondant à notre invitation. Ce petit-déjeuner de presse de notre Parti, l’Union pour la République et la démocratie (URD) se tient au moment où l’actualité politique nationale est rythmée par la préparation des éléctions présidentielles et législatives électorales du 22 novembre 2020, dont l’issue est fortement tributaire de l’appréciation souveraine que le peuple fera du 1er mandat de la 7è Législature qui, faut-il le rappeler, a vu l’accession à la Magistrature suprême de SEM Rock Marc Christian KABORE.

Honorables Invités,

Mesdames,

Messieurs,

Né dans un contexte post-insurrectionnel de revendications fortes du peuple pour un renouveau démocratique, l’URD est un parti à orientation social-démocrate, qui ambitionne de créer une société de liberté, de justice sociale, de paix, de progrès et de cohésion sociale véritable, ouvert sur le monde, et ayant pour fondement, le travail. Au terme de deux (02) années d’observation et de participation à l’animation de la vie politique nationale, il est de son devoir de se prononcer clairement sur l’état des lieux de notre nation et sur la vision du Parti pour un Burkina de demain, où il fera bon vivre pour les larges masses populaires.

Sur l’Etat des lieux de la nation, une analyse sans complaisance nous conduit à relever que le quinquennat finissant a été marqué :

■En termes de limites à l’action publique, par la multiplication des attaques terroristes avec leurs lots de crises humanitaires, la détérioration sans précédent du climat social, sur fond de revendications corporatistes, la persistance de la malgouvernance dans bien des pans de l’administration publique, de la vie économique et sociale et le développement inquiétant de l’incivisme ;

■En revanche, en termes d’acquis, l’on ne saurait passer sous silence les succès engrangés dans la mise en œuvre du Programme présidentiel et dont les plus significatifs sont : o au plan macro-économique, la réalisation d’un taux de croissance économique de 5,7% en 2019, soit l’un des plus élevés de la sous-région,

* une nette amélioration de l’Administration de la justice, un élargissement notable de l’espace d’expression et de liberté d’opinion, démocratique,

* le renforcement du désenclavement intérieur avec 771 km de routes bitumés et l’engagement de travaux de 2323 km de pistes rurales,

* l’accroissement de l’offre énergétique, la stabilisation de la production céréalière de la campagne agricole 2019/2020 en dépit du contexte sécuritaire et des aléas naturels la valorisation des produits locaux avec notamment l’aboutissement de la labellisation du Faso Danfani ;

* la mise en œuvre de la gratuité des soins de santé pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans s’est poursuivie, nonobstant les difficultés rencontrées sur le terrain Grosso modo, les résultats obtenus au terme du quinquennat sont encourageants certes, mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt, au regard des nombreux défis à relever

Mesdames et Messieurs,

Notre pays est à la croisée des chemins et les principaux défis auxquels nous devons faire face sont :

- le défi sécuritaire et de la restauration de l’autorité de l’Etat, y inclus le développement inédit de l’incivisme et le délitement de l’esprit patriotique dans le vécu quotidien des citoyens.

- le défi de la cohésion nationale : corollaire du défi précédent, la question de la cohésion nationale interroge notre capacité en tant qu’entité étatique, à adhérer au pacte républicain et à mettre en œuvre le contrat social bâti sur notre volonté commune de vivre ensemble et de construire un pays de paix et de progrès pour les générations présentes et futures.

- le défi de la bonne gouvernance administrative, économique et sociale Revendication forte du peuple insurgé, la bonne gouvernance des pouvoirs publics, une gestion vertueuse de la cité. Aussi, relever ce défi nécessite que ceux-ci fassent réellement preuve de hardiesse, de courage, d’initiative et surtout d’intégrité et de transparence pour s’attaquer notamment à la corruption, le népotisme, la politisation de l’administration, le clientélisme dans la gestion des ressources humaines.

- le défi du règlement judiciaire des emblématiques dossiers de crimes économiques et de sang. L’histoire politique récente du Burkina Faso est marquée par de graves atteintes à l’intégrité physique ainsi qu’aux droits économques, sociaux et culturels de notre peuple, que la Justice ne saurait passer sous silence sans s’alliéner ce même le peuple dont elle est le mandataire.

En somme, se poser la question de notre capacité à surmonter les défis majeurs sus énumérés revient à nous interroger sur notre détermination à construire la République.

C’est pour cela, qu’à l’URD, nous disons : La république d’abord, le parti ensuite et l’individu enfin. L’avenir du Faso, passe avant tout et face au péril menaçant, toute lutte de positionnement est secondaire. A cet égard, c’est profondément pétri de cet esprit républicain que l’URD sera présente sous sa propre bannière, aux prochaines élections législatives, dans vingt-cinq (25) provinces du Burkina Faso. Cependant, à la lumière du diagnostic de la situation nationale sus établie et des enseignements tirés, l’URD estime que le bilan du premier mandat de la 7ème législature sous le magistère de SEM Rock Marc Christian KABORE est globalement positif.

En conséquence, l’URD décide solennellement d’apporter son soutien ferme à la candidature Monsieur Marc Christian KABORE aux élections législatives du 22 novembre 2012, pour consolider les acquis engrangés déjà sur les chantiers de du développement, du combat pour la stabilité intérieure, la cohésion nationale et la paix.

Dans ce sens, l’URD appelle à la constitution d’un front patriotique regroupant toutes les forces vives autour du Président RMCK, pour aborder les prochaines échéances. Ce front patriotique devra élaborer un programme alternatif commun de gouvernance, intégrant les engagements non réalisés dans le premier mandat tout en prenant la juste mesure des défis et des enjeux du quinquennat à venir.

Fait à Ouagadougou, le 02 octobre 2020

URD = Justice, Démocratie, Développement !