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43 morts dans le Yatenga : Le CFOP exige des enquêtes pour débusquer les coupables Spécial

mardi, 10 mars 2020 23:17 Écrit par  Achille ZIGANI / Infobf.net Publié dans Mars 2020

Dans sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire, le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) était face aux hommes de médias dans la matinée du mardi 10 mars 2020, à Ouagadougou. Animé par Carlos Toé du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR) et Amadou Diemdioda Dicko de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), les échanges ont porté sur le massacre de 43 civils dans le Yatenga, la marche-meeting des syndicats contre l’extension de l’IUTS, les mouvements sociaux au sein des médias publics et l’apparition de cas de Coronavirus au Burkina.

A entendre Carlos Toé, le pouvoir en place veut chasser les journalistes professionnels et neutres, pour les remplacer par des griots acquis à sa cause. Et de soutenir qu’une telle volonté de la part du gouvernement dans la crise dite des médias publics, est un recul. Sur ce, dans sa dèclaration liminaire, le CFOP a déploré la présence du directeur général de la RTB au Congrès du MPP.

Pour l'Opposition, cela justifie la nature de la réalité qui n’est pas favorable à un traitement équitable à la limite, professionnel et impartial de l’information. Sur la fronde sociale, le reproche de l’opposition sur la crise qui secoue les médias d’Etat, est le manque de sérieux qui entoure cette décision d’affectation de 350 agents.

En ce qui concerne le massacre des 43 civils dans les villages de Barga et Dinguila dans le Yatenga, le CFOP a dénoncé le « laxisme des autorités » . Pour le gouvernement burkinabè, ont-ils fait savoir, le crime a été perpétré par des individus armés non identifiés. Par contre, des informations révèlent une attaque perpétrée par le groupe d’auto-défense Koglwéogo, contre la communauté peuhl.

Face à cette confusion, l’Opposition politique réclame une enquête indépendante en vue de situer et poursuivre les coupables. Dans ce sens, elle a interpellé le gouvernement à prendre des mesures en vue d’empêcher de telles situations. Pour elle, cela pourrait éviter un drame similaire à celui de Yirgou dont le mauvais traitement de l’affaire va entrainer d'autres de méme natures.

De son avis, la défense du territoire national relève de la responsabilité du président du Faso. « Le gouvernement est coupable d’avoir laissé faire, d’avoir assuré l’impunité des différents auteurs et d’avoir abandonné les populations burkinabè aux mains des terroristes», a lâché Amadou D. Dicko.

L'Opposition accuse le président du Faso de non-respect de son serment, car, la mort est, a décrié Carlos Toé, devenue un fait banal à tel enseigne qu’on ne compte plus le nombre de jours de deuils nationaux décrétés.

Autre sujet, le CFOP a salué le succès de la marche-meeting des syndicats pour dénoncer l’extension de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) aux primes et indemnités des travailleurs du public et du parapublic. Selon lui, la plateforme revendicative de la marche-meeting est juste et légitime.

À Carlos Toé de déclarer que « il est inopportun d’étendre l’IUTS aux maigres primes et indemnités des agents publics, pendant que nos gouvernants s’adonnent à cœur joie au pillage des deniers publics. Il y a des niches fiscales où l’Etat peut puiser suffisamment de ressources pour son fonctionnement». L’extension de l’IUTS, a-t-il signalé, est inopportune et dangereuse. C’est pourquoi, l’opposition a souhaité la suspension de l'application de la mesure.

 

Achille ZIGANI

Infobf.net