Deux mois après la pose de la première pierre de l’usine de raffinerie d’or, le président de la transition, Ibrahim Traoré, procède à l'inauguration d'une usine de traitement de résidus miniers. Le matériel de l’usine, sans exception aucune, a été entièrement conçu et fabriqué par des artisans burkinabè, indiqué les autorités de la transition, c'est donc une révolution en la matière.
Le Capitaine Ibrahim Traoré le dit dans son discours, « c’est une révolution ». Pour lui, aucune machine n’a été importée, « je peux dire sans me tromper que le Burkina Faso est le deuxième pays en Afrique, à développer cette technologie », a-t-il fait savoir.
Du résidus minier présenté au Chef de l'État
Golden Hand SA a un capital social de 10 millions de FCFA, divisé en 1000 actions de 10 000 francs de valeur minimale. L’État burkinabè détient 40% des actions de la société et la famille de Joachim Mari Tapsoba détient les 60% restantes.
Pour le ministre de l’énergie, des mines et des carrières Yacouba Zabre Gouba, l’État burkinabè a accueilli avec beaucoup d’enthousiasme et d’espoir légitime, la naissance de Golden Hand SA qui ambitionne apporter des solutions novatrices dans le traitement des résidus miniers.
Materiel de traitement des résidus miniers
Mais, finalement, quel type de résidu minier sera traité par cette société? « Il s'agit du charbon fin, des scories, des cendres et des concentrés acides » répondra le directeur général Joachim Tapsoba.
Comme projection pour l’avenir, Golden Hand SA dit envisager atteindre un chiffre d’affaires de deux milliards de FCFA au cours des trois premières années de son fonctionnement. Et de l'avis ministre Yacouba Zabre Gouba, c’est une forte contribution en terme de taxes et impôts au budget de l’État.
Yacouba Zabre Gouba, ministre en charge des mines
« Cette société devra apporter sa contribution participative dans la réalisation des ambitions de la transition et cette société peut compter sur l’accompagnement du ministère en charge des mines dans la réalisation de ses activités», a souligné le patron du département des mines.
Le directeur général de cette nouvelle usine est bien l'heureux du jour. Joachim Mari Tapsoba explique que l’idée est née il y a de cela, 10 ans et à germée suite à de multiples expériences acquises sur les sites d’exploitation minière au Mali, en Guinée, etc., des expériences personnelles.
Joachim Marie Tapsoba, directeur général de Golden Hand SA
«Nous avons eu plusieurs propositions dans des pays de la sous-région pour une implantation d’usine de traitement de résidus minier, mais par l’amour pour notre mère patrie, notre décision de nous installer ici au Burkina Faso a été sans ambage », a-t-il précisé.
L’usine emploie directement 100 femmes et 74 jeunes hommes en emploi directs et indirects. Quand au matériel de l’usine, sans exception il a été entièrement conçu et fabriqué par des artisans burkinabè dit-on et pour la confirmation, Joachim affirme qu'«aucune machine ici n’a été importée».
Salamata NIKIEMA Infobf.net